Malmené dans les sondages pour son manque de "justice" sociale, Emmanuel Macron convoque de nouveau lundi les parlementaires en congrès à...
Macron revient devant le congrès, face aux critiques sur son action sociale
Malmené dans les sondages pour son manque de "justice" sociale, Emmanuel Macron convoque de nouveau lundi les parlementaires en congrès à...
Par Laurence BENHAMOU
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Malmené dans les sondages pour son manque de "justice" sociale, Emmanuel Macron convoque de nouveau lundi les parlementaires en congrès à Versailles pour leur présenter ses projets économiques et sociaux, un rendez-vous boycotté par La France Insoumise et des élus LR.
Prévu à 15 heures, son discours durera environ une heure, abordera "les grandes lignes" des chantiers économiques et sociaux de l'an prochain ainsi que la "transformation du modèle social", sans oublier les grandes réformes à venir, de l'audiovisuel public aux retraites. Ce sont les seules indications dévoilées vendredi par l'Elysée.
En revanche, le chef de l'Etat ne détaillera pas le futur plan pauvreté, reporté à la rentrée, le temps de faire des arbitrages budgétaires.
Députés et sénateurs seront comme en 2017 convoyés en autocar jusqu'à l'hémicycle tapissé de rouge du château royal, tandis que le chef de l'Etat fera son entrée devant une haie de gardes républicains.
Comme l'an dernier, les députés de La France insoumise ont décidé de boycotter l'invitation, refusant d'entendre "le monarque" sans débat possible.
Quelques députés LR ne s'y rendront pas non plus, critiquant le coût et l'utilité du discours. Et les chefs de file Les Républicains de l'Assemblée et du Sénat boycotteront le déjeuner organisé par Emmanuel Macron juste avant son discours.
- tracer les grandes lignes -
"Il tracera les grandes lignes de son action pour l'année à venir et la mettra en perspective mais ce discours n'a pas vocation à entrer dans le détail d'annonces", a indiqué la présidence.
Le président français Emmanuel Macron devant le Congrès à Versailles près de Paris, le 3 juillet 2017
AFP
Le chef de l'Etat pourrait aussi rappeler sa philosophie sur l'aide sociale, pour passer d'une "logique essentiellement compassionnelle, qui assigne trop souvent les individus dans les prestations sociales sans perspectives de sortie des dispositifs, à une politique sociale qui émancipe", a espéré la présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, Brigitte Bourguignon (LREM).
Il pourrait ainsi, selon une source parlementaire, "éteindre la mèche" de sa sortie provocatrice sur le "pognon de dingue" que coûtent les aides sociales.
"J'espère qu'il va parler de la pauvreté. Il faut qu'on fasse gaffe, il y a des sujets dans les banlieues, dans la ruralité", a commenté mercredi le président du Sénat Gérard Larcher (LR). Autre sujet selon lui, la défense de la laïcité car "il y a des paroles qui ont plu à toutes les religions, c'est inquiétant".
Le président devra enfin tenir compte de l'opinion. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo paru jeudi, à peine le tiers des Français estiment sa politique "juste" (29%) ou "efficace" (34%). S'il est toujours jugé "dynamique" (à 75%), le président incarne de moins en moins le renouveau (52%) et seuls 45% le trouvent "sympathique".
- contexte politique nouveau -
Ce rendez-vous est permis par une réforme constitutionnelle de 2008 voulue par Nicolas Sarkozy, qui permet au chef de l'État de prendre la parole devant les deux chambres du Parlement réunies. Il est prévu que "sa déclaration peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote".
Lors de sa première intervention devant le congrès, le 3 juillet 2017, le nouveau chef de l'Etat avait annoncé son intention d'en faire un rendez-vous annuel, à l'image des "discours sur l'état de l'Union" des présidents américains, avait expliqué le porte-parole du gouvernement d'alors, Christophe Castaner.
Le coût de l'évenement devrait être de l'ordre de 300.000 euros, comme en 2017.
En revanche le contexte politique est tout différent.
L'an dernier, le discours à Versailles représentait une rupture avec une rareté organisée de la parole présidentielle, qui n'a plus cours. M. Macron avait notamment écarté une interview télévisée le 14-Juillet. Ce discours intervenait aussi à la veille du discours de politique générale de son Premier ministre.
Cela avait été l'occasion d'annoncer qu'il entendait réduire le nombre de parlementaires et lever l'état d'urgence à l'automne, et, déjà, de fustiger des aides sociales qui selon lui transforment les bénéficiaires "en mineurs incapables" ou "en assistés permanents".
Emmanuel Macron est le troisième président à s'exprimer devant les parlementaires sous les ors de Versailles. François Hollande y avait fait une allocution solennelle trois jours après les attentats du 13 novembre 2015, après Nicolas Sarkozy en juin 2009.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.