Emmanuel Macron est venu jeudi dans le massif du mont Blanc "toucher du doigt" les effets dévastateurs du changement climatique. Une visite...
Macron s’efforce d’afficher son virage écolo devant la Mer de Glace
Emmanuel Macron est venu jeudi dans le massif du mont Blanc "toucher du doigt" les effets dévastateurs du changement climatique. Une visite...
Par Sophie LAUTIER, Laurence BENHAMOU
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Emmanuel Macron est venu jeudi dans le massif du mont Blanc "toucher du doigt" les effets dévastateurs du changement climatique. Une visite symbolique censée amorcer le virage écologique de son quinquennat mais dépourvue d'annonce nouvelle.
"Je n'imaginais pas une fonte aussi rapide, c'est impressionnant. On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là", s'est exclamé le président au petit matin devant la Mer de Glace, étendue de roches grises et de glace vive bleutée en recul de 8 à 10 mètres par an.
Redescendu à Chamonix, il a ensuite prononcé un discours ardent sur "l'urgence" climatique, "le combat du siècle" selon lui, assurant notamment avoir ressenti "notre propre vulnérabilité, la fragilité de ce paysage qu'on pensait inamovible".
Sans annonce d'ampleur, M. Macron a dressé le tableau d'actions qu'il a liées aux objectifs écologiques, citant la revitalisation des centres-villes pour lutter contre l'étalement urbain, la loi sur le recyclage ou encore la création, annoncée la veille, de nouveaux parcs naturels, y compris pour protéger le mont Blanc.
L'arrêté définissant l'aire protégée du mont Blanc devrait être prêt "d'ici la fin de l'année", a-t-il précisé plus tard, ajoutant que les amendes seraient portées de 38 à 750, voire 1.500 euros pour ceux qui contreviendraient "au respect de la nature".
L'ensemble de ces actions doivent être "compatibles avec les progrès économiques", a-t-il pris soin de souligner, avant de saluer la "très bonne nouvelle" de la baisse du chômage à 8,1% à la fin 2019, qui selon lui témoigne d'"une efficacité des politiques conduites".
- La priorité écologique -
Visite présidentielle du tunnel de glace près de Chamonix, le 13 février 2020
POOL/AFP
Dans son discours en Haute-Savoie, censé marquer un virage écologique à un mois des municipales, Emmanuel Macron a aussi estimé que le "combat pour la biodiversité est indissociable de la lutte contre le réchauffement".
Quelque "60 % des animaux sauvages ont disparu ces 50 dernières années, les espèces disparaissent à un rythme 1000 fois supérieur au taux d'extinction naturelle", a rappelé le chef de l'Etat qui lançait aussi pour l'occasion l’Office français de la biodiversité (OFB) au lendemain d'un Conseil de défense écologique.
L'OFB, né du regroupement inédit de l'Agence pour la biodiversité et l'Office national de la chasse et la faune sauvage, "va porter les politiques totales de la nature", de façon "ferme et pédagogique", a-t-il assuré.
Après Chamonix, le chef de l'Etat a déjeuné à Saint-Gervais-les-Bains avec des élus locaux qui souhaitaient l'interpeller sur la pollution dans la vallée de l'Arve, entraînée par le passage de trop nombreux poids lourds et le chauffage au bois.
Visite présidentielle au glacier de la Mer de glace, près de Chamonix, le 13 février 2020
POOL/AFP
Laurent Wauquiez, président de région, avec le maire de Chamonix Eric Fournier, soutenu par LREM, ont demandé au président de réglementer les camions les plus polluants dans le tunnel du Mont-Blanc et de développer le ferroviaire dans la vallée. Le président a annoncé que le gouvernement co-financerait le prolongement du Léman-Express jusqu'à Saint-Gervais avec le département et la région.
- "Caricature" -
A Saint-Gervais, une manifestation contre cette pollution et la réforme des retraites a réuni 250 personnes, mais elle a été dispersée avant l'arrivée d'Emmanuel Macron.
"Venir pleurer devant la Mer de Glace alors que les accords des conférences climat ne sont pas respectés et que les émissions de gaz à effet de serre augmentent, c'est de la parade, c'est de la com'", tançait parmi les manifestants Pierre Delpy, conseiller en énergie dans une association.
Emmanuel Macron devant la Mer de Glace, le 13 février 2020
POOL/AFP
Son déplacement auprès "des symboles du réchauffement" a été salué par Arnaud Gauffier, directeur des programmes au WWF, mais ce dernier a "regretté (que) les annonces ne soient pas à la hauteur des enjeux".
"Ce qui fait disparaître les glaciers c'est le réchauffement climatique, si ça ne s'assortit pas d'une politique ambitieuse de réduction des émissions ça ne sert à rien, et dans ce domaine on n'est pas du tout dans les clous", a-t-il déploré.
La veille, Greenpeace avait déjà déploré que le "gouvernement se contente de mesures insuffisantes et anecdotiques, mélange de réchauffé et de fausses solutions comme le nucléaire", accusant même le président de "tomber dans la caricature avec une vaste opération de communication pour verdir son image avant les municipales".
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« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.