Macron: terrorisme et politico-militaire pour « remaçonner » la relation franco-américaine
La lutte contre le terrorisme et les thématiques politico-militaires sont ce qui permettront de "remaçonner" la relation de la France avec les...

Macron: terrorisme et politico-militaire pour « remaçonner » la relation franco-américaine

La lutte contre le terrorisme et les thématiques politico-militaires sont ce qui permettront de "remaçonner" la relation de la France avec les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La lutte contre le terrorisme et les thématiques politico-militaires sont ce qui permettront de "remaçonner" la relation de la France avec les Etats-Unis, estime le président Emmanuel Macron dans un entretien à l'hebdomadaire Le Journal du Dimanche.

M. Macron évoque notamment dans cette interview son activité diplomatique lors des frappes aériennes effectuées le mois dernier en Syrie par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, à la suite d'une attaque chimique présumée attribuée par les Occidentaux aux forces gouvernementales syriennes.

"Sur l'axe transatlantique, il faut remaçonner la stratégie avec Donald Trump en se focalisant sur le politico-militaire et la lutte contre le terrorisme", déclare M. Macron dans ce long entretien consacré à la politique étrangère.

Il assure qu'il "parle au président américain en sachant parfaitement que sa politique étrangère répond toujours à ses objectifs de politique intérieure", avec un "prisme anti-iranien".

Le président français Emmanuel Macron et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche à  Washington, DC, le 24 avril 2018
Le président français Emmanuel Macron et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche à Washington, DC, le 24 avril 2018
AFP/Archives

M. Macron estime que Donald Trump n'a décidé de lancer des frappes en Syrie qu'après lui avoir parlé.

"Il n'avait pas décidé le 8 avril de sa réaction aux attaques chimiques et je lui dis que (le président syrien) Bachar al-Assad nous teste dans cette nouvelle séquence, qu'il n'est pas question de faire la guerre à la Syrie, mais que compte tenu des preuves dont nous disposons, notre frappe conjointe sur des seuls sites chimiques est décisive pour notre crédibilité et pour contenir le permis de nuisance du régime", déclare le président français.

Quant à l'accord sur le nucléaire iranien, dont M. Trump pourrait retirer les Etats-Unis dans une semaine, "j'essaie de lui rappeler la logique interne des différents dossiers liés à l'Iran. Aussi pour le ramener sur la Syrie", ajoute M. Macron, qui s'est montré pessimiste sur sa capacité à convaincre son homologue américain sur le sujet lors de sa récente visite à Washington.

M. Macron considère que les frappes anglo-franco-américaines sur la Syrie ont été "une opération complexe très réussie, remarquablement coordonnée à trois alliés".

Il estime par ailleurs qu'un "dialogue de vérité" franco-russe sur la Syrie "a aidé à faire passer des messages au régime syrien, tout en prenant en compte notre démarche sur la solution politique pour la Syrie de demain".

Le président russe Vladimir "Poutine a compris que je ne suis pas un néo-conservateur, je ne suis pas interventionniste, je ne veux pas faire la guerre au régime syrien (...)", affirme M. Macron.

Le président français évoque une conversation téléphonique "calme" avec son homologue russe le jour des frappes. "Je crois qu'il a compris notre détermination et que je voulais éviter une escalade", assure-t-il.

Quelques heures après les frappes occidentales, M. Poutine a dénoncé "avec la plus grande fermeté" ces frappes qu'il a qualifiées d'"acte d'agression à l'encontre d'un Etat souverain".

Le lendemain, le président russe a averti que "si de telles actions, menées en violation de la Charte des Nations unies, venaient à se reproduire, cela provoquerait inévitablement le chaos dans les relations internationales".

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron: terrorisme et politico-militaire pour « remaçonner » la relation franco-américaine
3min

Politique

Fin des moteurs thermiques en 2035 : « Si on n’a pas de période de transition, c’est du suicide économique » selon l’eurodéputé belge Benoît Cassart

D’ici à 2035, la vente des ventes de voitures thermiques neuves sera interdite. Un objectif remis en cause par la droite européenne et les défenseurs de l’automobile. Un enjeu majeur pour l’Union, où 8 véhicules neufs sur 10 roulent encore à moteur thermique. Voiture thermique stop ou encore on en débat dans l’émission Ici L’Europe présentée par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart.

Le

MIGRANTS – CALAIS – CLASK DUNES
8min

Politique

Accord franco-britannique sur les migrants : « On va se renvoyer à la frontière les migrants dans un jeu de ping-pong », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard

L’accord sur les migrants annoncés par Emmanuel Macron et le premier ministre britannique Keir Starmer est accueilli froidement au Sénat, à droite, comme à gauche. Du côté de Calais, « la situation est lourde à supporter », rappelle le sénateur LR du Pas-de-Calais, Jean-François Rapin.

Le

Macron: terrorisme et politico-militaire pour « remaçonner » la relation franco-américaine
5min

Politique

Assemblée parlementaire de la Francophonie : « Le français c’est l’occasion de conjuguer le nord et le sud »

Organisé conjointement avec l’Assemblée nationale, le Sénat accueille du 9 au 13 juillet, la 50ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). A cette occasion, plus de 60 pays francophones sont représentés et 30 présidents de parlement étrangers participent à des travaux dans les deux chambres du Parlement français.

Le