Les sénateurs passeront au vote sur le budget ce jeudi après-midi. Malgré plusieurs concessions faites par le gouvernement aux socialistes, le groupe PS au Sénat s’opposera au texte. « À un moment, il faut être responsable : (...) notre pays a besoin d'un budget », regrette le nouveau président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, Paul Christophe. Invité ce jeudi de la matinale de Public Sénat, le député du Nord estime qu’« énormément d’avancées » ont déjà été apportées à la gauche sur le budget.
Macron : « un prodige de la politique » mais trop « manichéen » selon Bruno Retailleau
Par Public Sénat
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« Il a énormément d’intelligence. C’est un peu un prodige de la politique (…) il a compris la communication, ce qui fait qu’il est capable d’interpréter un certain nombre de rôles successivement ». Si Bruno Retailleau est, en quelque sorte, admiratif de la conquête du pouvoir d’Emmanuel Macron, ses compliments s’arrêtent là. « En revanche, il est très manichéen dans sa façon de voir les choses. Il dynamite le clivage droite/gauche, mais en même temps il réinstalle un autre clivage entre lui et les autres, lui et les extrêmes. Ce n’est pas de l’hyper-centrisme mais plutôt un autocentrisme » a-t-il ajouté.
Le président du groupe LR du Sénat est notamment revenu sur les premières réformes économiques et sociales de l’exécutif. « Il a cette propension à antagoniser les gens (…) Pourquoi les start-up seraient plus nobles parce qu’elles sont dans le numérique que le fait de poser des parpaings, de construire des maisons… (…) Pourquoi punir les retraités plutôt que les actifs ? ».
Sur le budget, Bruno Retailleau a jugé que le gouvernement n'allait pas assez loin dans la réduction de la dépense publique. « 1600 (postes de fonctionnaires en moins) sur un budget, ce n’est rien du tout » (…) Je pense que c’était un marchandage pour les ordonnances vis-à-vis d’un certain nombre de syndicats. Il a dû se dire : je ne supprimerai pas trop de postes et vous ne descendrez pas trop dans la rue » a-t-il estimé.