Macron, « un stratège déterminé et rusé », estime Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, qualifie Emmanuel Macron de "stratège déterminé et rusé" et assure que ...

Macron, « un stratège déterminé et rusé », estime Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, qualifie Emmanuel Macron de "stratège déterminé et rusé" et assure que ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, qualifie Emmanuel Macron de "stratège déterminé et rusé" et assure que "jamais un président n'avait eu autant de médias dans sa main", dans une interview à paraître samedi dans Libération.

"Nous affrontons un stratège déterminé et rusé. De plus (...) jamais un président n’avait eu autant de médias dans sa main. On vit dans une ambiance d'apologie permanente", affirme le leader de LFI à la veille des "marées populaires" espérées par les organisateurs, dont LFI, lors des manifestations anti-Macron de samedi dans toute la France.

"Ce n’est pas Hollande, cet ectoplasme flottant sur l'eau tiède qui ne bougeait pas en attendant que tout le monde s’épuise. Macron, lui, est continuellement en mouvement. Un mélange de Sarkozy et de Giscard. A l'Assemblée, il pleut des textes de loi. Journalistes et députés suffoquent. Les militants sont durement réprimés. La lutte est rude", dit-il.

Mais "le monde de Macron n'a pas gagné", ajoute-t-il, assurant que "des milliers de jeunes étudiants ont divorcé avec le système".

"Ce qui l’emporte aujourd’hui dans les esprits, que l’on ait ou pas participé au blocage de sa fac, c’est que ce monde est pourri. Et que ses valeurs ne valent pas la peine d’être vécues. Je me souviens du monde étudiant à la fin des années 90. La mentalité générale était largement acquise aux idées libérales. C’est fini. M. Macron vient de divorcer d’avec cette jeunesse", affirme-t-il.

"Cela fait un an qu’il est élu et on se croirait à la fin de l’ère Hollande: la contestation est partout. Il a moins de 50 % d’opinions favorables. Ce pays est en ébullition. La présidentielle n’a rien purgé. En fait, l'élection a été faussée au premier tour, où il est passé d’une tête sur un discours +ni droite ni gauche+, et au second, dans un vote imposé. Résultat, un président pour riches bien à droite. Bien des gens se sont fait avoir. Ils le savent désormais".

Il affirme également que les dix-sept députés LFI, "dix-sept têtes dures, habituées à (se) débrouiller seuls, chacun avec son tempérament (...) ont appris à travailler ensemble".

"Je nous sens plus forts. Si demain, il fallait faire un gouvernement, je sais avec qui", dit-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le