Macron veut aussi adopter par ordonnances son “droit à l’erreur”

Macron veut aussi adopter par ordonnances son “droit à l’erreur”

Emmanuel Macron compte avoir recours aux ordonnances, comme pour sa réforme du droit du travail, pour faire adopter au Parlement...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Emmanuel Macron compte avoir recours aux ordonnances, comme pour sa réforme du droit du travail, pour faire adopter au Parlement sa proposition de "droit à l'erreur" face aux contrôles administratifs, a-t-il annoncé jeudi.

Invité d'un "Sommet des start-up" à Paris, le candidat d'En Marche! à la présidentielle a livré un discours pro-entreprises en faveur de "l'esprit start-up", et expliqué qu'il souhaitait aller vite pour introduire des modifications des règles administratives.

"Dès les premières semaines, si je suis élu, je souhaite pouvoir procéder par ordonnances et donc très vite, en un changement profond de l'administration, et de la manière d'administrer", a-t-il expliqué en détaillant deux mesures principales.

Premièrement, "la règle que les Britanniques ont mis dans la loi: pour toute nouvelle règle dans un code, on en supprime une. C'est une discipline drastique, mais qui transforme les choses", a-t-il dit.

"La deuxième, c'est le droit à l'erreur. C'est de dire que quand l'administration contrôle, la première fois elle ne sanctionne pas", sauf "pour ce qui relève du pénal" où la sanction demeure, a poursuivi M. Macron.

Si ces propositions ne sont pas nouvelles, c'est la première fois que le candidat annonce qu'il aura recours aux ordonnances à ces sujets. Celles-ci permettent une adoption facilitée d'un texte à l'Assemblée nationale, sans discussion détaillée, si le gouvernement parvient à obtenir un vote favorable.

Vantant un "changement radical", M. Macron a dit vouloir "l'imposer dès les premiers temps, parce que c'est ainsi qu'on accompagnera la transformation par les start-up de notre société".

Mardi, M. Macron avait déjà annoncé vouloir utiliser les ordonnances pour sa réforme du droit du travail, suscitant de vives critiques à gauche principalement, quelques mois après l'adoption controversée de la loi travail de Myriam El Khomri via l'alinéa 3 de l'article 49 de la Constitution.

Dans la même thématique

Macron veut aussi adopter par ordonnances son “droit à l’erreur”
3min

Politique

« Nous n’aspirons pas à figurer dans un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche », assure Mathieu Darnaud

Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.

Le

Macron veut aussi adopter par ordonnances son “droit à l’erreur”
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Macron veut aussi adopter par ordonnances son “droit à l’erreur”
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le