Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle de 2017, a fait salle comble mardi soir à l'Athénée municipal à Bordeaux où il s'est posé en candidat protecteur face "aux défis de la mondialisation".
Sur les terres d'Alain Juppé, évincé de l'élection présidentielle par François Fillon lors de la primaire de la droite, le fondateur du mouvement En marche! a rendu hommage au maire de Bordeaux et repris les grandes lignes de son discours de la Porte de Versailles, mais cette fois devant un auditoire moins nombreux, d'environ 500 personnes, alors que presque autant ont été refoulées à l'entrée faute de places.
"Nos défis sont immenses" face "aux nouveaux risques de la mondialisation et de la transition numérique et environnementale", a lancé en préambule l'ex-ministre de l'Economie.
Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle 2017, a donné un meeting électoral à Bordeaux, le 13 décembre 2016
AFP
Face au terrorisme, au chômage, et aux "inégalités qui explosent partout dans le monde et en particulier dans nos sociétés développées", "je veux porter de nouvelles protections", a-t-il assuré. Des protections qui reposent, selon lui, sur trois "boucliers": "Un bouclier de sécurité, un bouclier social et un bouclier européen".
Le "bouclier de sécurité", c'est le rétablissement "d'une vraie autorité républicaine", a-t-il dit, avec une nouvelle fois la promesse de l'embauche de 10.000 fonctionnaires de police et de gendarmerie.
"Le bouclier social c'est la même protection pour les uns et les autres", "une protection juste, plus individuelle, plus personnelle" grâce notamment à une éducation mieux adaptée aux besoins "des quartiers les plus pauvres". Le bouclier social c'est aussi "repenser le droit au chômage et à la formation professionnelle" qu'il veut "réorganiser" au sein d'un "vrai service public".
Brigitte Trogneux, L'épouse d'Emmanuel Macron, a écouté le discours parmi le public, lors du meeting électoral à Bordeaux, le 13 décembre 2016
AFP
Enfin, pour Emmanuel Macron, le troisième bouclier "c'est l'Europe!". "La désigner comme le seul coupable de tous nos maux c'est une erreur, car c'est le seul espace qui va nous protéger dans la mondialisation", a-t-il souligné, appelant de ses voeux une "relance de l'Europe" reposant sur un "axe franco-allemand fort".
Le vote de la motion de censure n’a pas seulement fait tomber le gouvernement Barnier. Il empêche l’adoption de nombreux dispositifs, notamment toutes les mesures d’aides. Les agriculteurs et la Nouvelle Calédonie en font les frais, comme l’indexation de l’impôt sur le revenu. Il faudra attendre un nouveau budget, en début d’année, pour y remédier.
Dans le contexte du procès des assistants parlementaires du FN, Jordan Bardella se voit refuser la reconduction de François Paradol, son directeur de cabinet, comme assistant parlementaire local. « Le Parlement européen est devenu plus regardant sur les activités du RN », indique Olivier Costa, spécialiste de l’Union européenne.
Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.