Le président élu Emmanuel Macron, pour qui "la France l'a emporté" avec sa victoire à l'élection présidentielle face à la candidate du Front National Marine Le Pen, a promis dimanche soir qu'il "ferait tout" dans son quinquennat pour qu'il n'y ait "plus aucune raison de voter pour les extrêmes", mais aussi pour "rester audacieux".
Les électeurs de Marine le Pen "ont exprimé une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je les respecte", a assuré M. Macron devant des milliers de personnes, faisant taire les sifflets qui naissaient dans la cour du Louvre une fois prononcé le nom de la candidate FN. "Je ferai tout pour que, dans les cinq prochaines années, ils n'aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes", a-t-il déclaré.
Aux Français "qui ont voté (...) sans avoir nos idées", l'ancien candidat d'En Marche! a assuré être conscient "que ce n'est pas un blanc-seing". La confiance des électeurs "m'oblige et j'en suis désormais le dépositaire", a-t-il ajouté, souhaitant "être à la hauteur de celle-ci et porter durant les cinq années qui viennent l'élan qui est le vôtre, l'élan que vous représentez".
Le président élu, arrivé dans la cour du Louvre aux alentours de 22H30 en marchant seul jusqu'à l'estrade, au son de l'hymne de l'Union européenne, l'Ode à la joie de Ludwig van Beethoven, s'est exprimé une dizaine de minutes.
"L'Europe et le monde attendent que nous défendions l'esprit des Lumières", a notamment affirmé M. Macron. "Ils attendent que nous portions une nouvelle espérance, un nouvel humanisme, celui d'un monde plus sûr, d'un monde de libertés défendues, d'un monde de croissance, de plus de justice, de plus d'écologie."
"Vous avez choisi l'audace, cette audace, chaque jour, nous la poursuivrons", a encore clamé l'ancien ministre de l'Economie. "La tâche est immense et imposera de continuer à être audacieux", a-t-il insisté.
Emmanuel Macron rejoint sur l'estrade par son épouse Brigitte, puis d'autres membres de sa famille, avant d'entonner une Marseillaise à leurs côtés, dans la cour du Louvre, le 7 mai 2017 à Paris
AFP
Et "nous ne cèderons rien a la peur, à la division, aux mensonges", a-t-il dit. "Nous ne cèderons rien à l'ironie, à l'amour du déclin et de la défaite", même si "ce ne sera pas tous les jours facile, la tâche sera rude".
Le président élu s'est également engagé à protéger les Français "face aux menaces, au mensonge, à l'immobilisme", pour "améliorer la vie de chacun".
La pyramide du Louvre dans son dos, il a conclu: "Je veux l'unité de notre peuple et de notre pays. Je vous servirai avec amour. Vive la République, vive la France!"
M. Macron a alors été rejoint sur l'estrade par son épouse Brigitte, puis d'autres membres de sa famille, avant d'entonner une Marseillaise à leurs côtés.
La suspension de la réforme des retraites passera par un amendement au budget de la Sécu. Mais le texte comporte de nombreuses mesures dénoncées au PS. « On va se battre pied à pied pour sortir toutes les saloperies qui existent », prévient le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. En interne, certains dénoncent aujourd’hui « l’erreur » d’Olivier Faure, qui a exigé le non-recours au 49-3, au risque de donner « un budget invotable ». « Si la copie est trop injuste, nous voterons contre », prévient la porte-parole du PS, Dieynaba Diop.
Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.
C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.
La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.
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