Emmanuel Macron a souhaité mardi soir, dans une adresse à la Nation, que la cathédrale Notre-Dame soit rebâtie "plus belle encore" d'"ici cinq années" ajoutant, en une parabole sur la France après le grand débat, "nous avons tant à reconstruire".
"Nous rebâtirons la cathédrale plus belle encore et je veux que ce soit achevé d'ici cinq années. Nous le pouvons et là aussi nous mobiliserons", a dit le chef de l’État au cours d'une allocution télévisée en direct de moins de six minutes, assis à son bureau de l’Élysée.
"Je reviendrai vers vous dans les jours prochains pour que nous puissions agir", a ajouté M. Macron qui a annulé la veille la diffusion très attendue de ses annonces pour répondre à la crise des "gilets jaunes" et au grand débat.
Après "l'épreuve", il a dit vouloir laisser la place à "la réflexion, puis l'action", refusant le "piège de la hâte" et regretté "les fausses impatiences qui voudraient qu'il faille pouvoir dire les annonces qui étaient prévues à telle date".
"Demain la politique et ses tumultes reprendront leur droit mais le moment n'est pas encore venu", a-t-il ajouté. "Nous sommes ce peuple de bâtisseur, nous avons tant à reconstruire".
Saluant les sapeurs-pompiers, les policiers, les soignants, "héroïques", il a insisté sur l'unité du pays après ce drame: "Nous avons vu cette capacité de nous mobiliser et de nous unir pour vaincre."
Il a aussi enjoint les Français à "devenir meilleurs que nous le sommes" et "retrouver le fil de notre projet national, un projet humain, passionnément français".
"L'incendie de Notre-Dame nous rappelle que notre histoire ne s'arrête jamais et que nous aurons toujours des épreuves à surmonter", a-t-il dit. "C'est à nous, les Françaises et les Français d'aujourd'hui, qu'il revient d'assurer cette grande continuité qui fait la nation française."
Mercredi, le Conseil des ministres sera "entièrement consacré" aux suites de l'incendie de la cathédrale, a indiqué l’Élysée. Il "sera suivi d'une réunion de lancement de la souscription nationale et de la reconstruction" avec également une initiative internationale.
Cet après-midi, Emmanuel Macron a eu un bref échange avec le pape François, qui lui a dit sa "solidarité" et ses "prières" pour le peuple français. Le président lui a renouvelé son invitation à effectuer une visite en France. Plusieurs chefs d’État l'ont aussi appelé pour des messages de soutien, comme Donald Trump et Angela Merkel.