Emmanuel Macron souhaitait pouvoir s'appuyer sur un porte-parole "dès le début", a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, en assurant qu'il n'y avait "pas de volonté de rupture dans la communication" présidentielle.
"C'était une volonté du président de la République d'avoir quelqu'un qui puisse parler en son nom, dès le début. C'est un échange que j'ai eu très tôt avec lui, il faut un peu de temps pour recruter une personne dont vous avez l'impression que c'est la bonne", a déclaré M. Castaner, au lendemain de l'annonce du recrutement du journaliste Bruno Roger-Petit à ce poste, à partir de vendredi.
"Ce lien entre les politiques et les journalistes est assez courant, assez régulier", a encore plaidé M. Castaner.
"On peut penser qu'un journaliste connaît les codes de la discussion, de la communication plus facilement pour échanger avec les journalistes", a-t-il insisté en affirmant que "notre responsabilité c'est que (la relation avec la presse) puisse être fluidifiée".
Interrogé sur un éventuel changement de stratégie de communication de M. Macron, qui avait théorisé la rareté de la parole présidentielle à son arrivée à l'Élysée, M. Castaner a répondu qu'il n'y avait "pas de volonté de rupture dans la communication".
"Il n'y a pas de remise à plat", a-t-il insisté en dénonçant "un emballement", alors que l'hebdomadaire Le Point s'apprête à publier jeudi une longue interview du président de la République.
"Il y a des rendez-vous particuliers. Le président de la République peut considérer qu'à un moment de rentrée comme celui que nous connaissons, avec la préparation d'un vrai budget de transformation, il faut aussi une expression forte", a-t-il expliqué.
Mais "il n'y a pas de volonté de changement brutal en fonction d'une humeur sondagière", a martelé M. Castaner en soulignant que "le président de la République ne s'est jamais rien interdit (...) ni dans son expression ni dans les formes de son expression".