L'ancienne présidente du Syndicat de la magistrature (SM) sera jugée du 4 au 7 décembre 2018 à Paris pour "injures publiques" dans l'affaire du "Mur des cons", a décidé mardi le tribunal correctionnel.
La question juridique du caractère public ou non de ce trombinoscope devrait être au cœur des débats devant le tribunal, tout comme la question de la prescription des faits.
Révélée fin avril 2013 par le site internet Atlantico, qui avait obtenu les images par un journaliste de France 3, l'existence de ce panneau situé à l'intérieur des locaux du SM, sur lequel étaient collées les portraits de nombreuses personnalités, surtout de droite, avait déclenché un tollé. Il y a douze plaignants, dont le maire de Béziers Robert Ménard, des élus UMP et le Front national.
Ces derniers en avaient profité pour relancer le débat sur l'indépendance des magistrats. Des juges et avocats avaient pour leur part dénoncé une instrumentalisation de l'affaire. Parmi les politiques figurant sur ce trombinoscope, Brice Hortefeux, Nadine Morano ou Christine Boutin. Mais le panneau épinglait aussi des magistrats, comme Philippe Courroye, des éditorialistes ou les intellectuels Alain Minc et Jacques Attali.
Les portraits d'hommes politiques, surtout de droite, et de parents de victimes étaient collés sur un panneau intitulé le "mur des cons" dans les locaux du Syndicat de la Magistrature
AFP/Archives
Le SM s'était défendu, qualifiant le mur de "défouloir" et regrettant des images captées à son insu "dans un lieu privé (...) qui n'est pas accessible au public". Visée par douze plaintes, Françoise Martres avait été mise en examen pour "injures publiques" dans autant de dossiers.
La juge d'instruction avait ordonné son renvoi devant le tribunal, mais le parquet de Paris, qui avait requis un non-lieu, avait fait appel, portant l'affaire devant la chambre de l'instruction. Celle-ci avait confirmé la décision du juge d'instruction.
Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.
Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.
Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.
« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».
Le
Le direct
Comment mettre en oeuvre les transitions dans les communes rurales ?
Comment mettre en oeuvre les transitions dans les communes rurales ?