Mailly (FO): les syndicats n’ont « pas de leçon à recevoir » de Mélenchon
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, s'est agacé mercredi des critiques du chef de file de La France...

Mailly (FO): les syndicats n’ont « pas de leçon à recevoir » de Mélenchon

Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, s'est agacé mercredi des critiques du chef de file de La France...
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Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, s'est agacé mercredi des critiques du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et lui a signifié que les syndicats n'avaient "pas de leçon à recevoir de lui ou d'autres".

"J'ai envie de lui dire +Eh, keep cool mec+ (garde ton calme, ndlr)", a lancé le leader de FO sur France 2, en réponse à des propos tenus lundi par Jean-Luc Mélenchon, déçu de la manière dont les syndicats conduisent la contestation de la réforme du Code du travail.

"Faut arrêter, t'es quoi? Tu fais de la politique ou tu fais du syndicalisme? T'es adhérent quelque part syndicalement?", a demandé M. Mailly.

"On n'a pas de leçon à recevoir de lui ou d'autres, il est dans un rôle politique, nous on fait du syndicalisme", a poursuivi le leader syndical.

Lundi, Jean-Luc Mélenchon a dit craindre une "victoire de Macron par KO" dans la bataille autour des ordonnances réformant le Code du travail.

Rappelant avoir demandé "aux syndicats de prendre l'initiative" après avoir lui-même réuni des dizaines de milliers de partisans place de la République à Paris le 23 septembre, M. Mélenchon avait jugé "la suite (...) bien décevante".

"Car de ce leadership, que sort-il? Fort peu. À vrai dire: rien", avait-il estimé dans une note postée sur son blog.

"Je ne comprends pas ce genre d'intervention", a commenté M. Mailly, fustigeant un "donneur de leçons" qui "n'est pas un gourou". "On ne sait plus où il se situe, on a l'impression qu'il doit nous donner des conseils, c'est le grand organisateur des manifestations", a-t-il déploré.

Celle organisée par La France insoumise en septembre a eu "un succès mitigé", a estimé M. Mailly, qui a rappelé que les organisations syndicales devaient "se revoir" le 24 octobre "pour programmer une journée" de mobilisation "avant la ratification des ordonnances".

Une journée de grèves et de manifestations est prévue le 19 octobre à l'appel de la CGT, rejointe par Solidaires.

La CGT avait décidé ce mouvement seule à l'issue d'une intersyndicale la semaine dernière.

La prochaine pourrait aboutir à un appel plus unitaire pour novembre, avec éventuellement le concours de la CFE-CGC et de FO.

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