Maires reçus à l’Élysée : « Un exercice de dialogue direct loin d’un simple discours » pour Marc Fesneau
Mathieu Darnaud, sénateur LR de l'Ardèche, pose une question au gouvernement sur le dialogue entre l’État et les élus locaux. Marc Fesneau lui répond et défend la décision d’Emmanuel Macron de recevoir les maires à l’Élysée.

Maires reçus à l’Élysée : « Un exercice de dialogue direct loin d’un simple discours » pour Marc Fesneau

Mathieu Darnaud, sénateur LR de l'Ardèche, pose une question au gouvernement sur le dialogue entre l’État et les élus locaux. Marc Fesneau lui répond et défend la décision d’Emmanuel Macron de recevoir les maires à l’Élysée.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Dans le cadre des questions au gouvernement du Sénat, Mathieu Darnaud interpelle le ministre chargé des Relations avec le Parlement Marc Fesneau et ironise : « L’an 1 du nouveau monde a vu l’avènement de la Conférence nationale des territoires. » Il pointe les dysfonctionnements de la CNT, qui reste « une œuvre inachevée ». Le but était de bâtir un pacte de confiance avec les élus, mais ceux-ci ont été déçus. « Ils ont entendu des promesses rassurantes qui ont été démenties. » En septembre, les élus ont lancé L'appel de Marseille pour les libertés locales. Pour le sénateur, « cet appel est resté sans réponse sauf un catalogue de bonnes intentions. » Le président s’était engagé à « venir chaque année rendre des comptes », or, il n’en a rien été. Il rappelle le chiffre de l’étude du Cevipof sur les maires de France : la moitié des édiles se déclare prête à abandonner tout mandat à l’horizon 2020. Le sénateur conclut : « Le candidat voulait changer le personnel politique, le Président pourrait être comblé. »

« Le Président a dit qu’il rendrait des comptes et c’est ce qu’il a fait »

Marc Fesneau lui répond. Il revient sur la critique de l’absence d’Emmanuel Macron face au Congrès des maires. Pour lui, « le Président a dit qu’il rendrait des comptes et c’est ce qu’il a fait. » Le fait de recevoir les maires à l’Élysée est « un exercice de dialogue direct, loin d’un simple discours qui ne prête pas au dialogue. » Selon lui, l’exercice a été salué par tous les maires présents. La CNT devait être un lieu de dialogue entre l’État et les collectivités. Il reconnaît que « pour l’instant, elle n’a pas fonctionné ». Il considère qu’il faut construire une routine de dialogue. Pour cela, il propose deux formats : un format complet, présidé par le Premier ministre et un format restreint, présidé par la ministre de la Cohésion des territoires. En plus, se tiendront des groupes thématiques pour aborder des sujets précis. Le ministre reconnaît « le besoin de dialoguer, à la fois des maires et des citoyens. »  Il conclut : « Il n’y aurait rien de pire que l’État et les collectivités cessent de dialoguer car personne ne le comprendrait. »

Mathieu Darnaud réplique en demandant au ministre « d’arrêter la mystification et d’arrêter de dire que tout est sur la table. » Pour lui, il est temps de passer aux actes. Il exhorte le gouvernement à « prendre ses responsabilités, comme les élus ont pris les leurs dans les 30 propositions pour revitaliser les communes. » Il termine sa prise de parole par ces mots : « A vous de prendre vos responsabilités, à vous d’agir ! »

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