Majorité ou opposition des socialistes à Macron? « stérile » pour Moscovici
Le commissaire européen Pierre Moscovici invite jeudi les socialistes à ne pas "s'enfermer dans (la) question totalement stérile"...

Majorité ou opposition des socialistes à Macron? « stérile » pour Moscovici

Le commissaire européen Pierre Moscovici invite jeudi les socialistes à ne pas "s'enfermer dans (la) question totalement stérile"...
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Le commissaire européen Pierre Moscovici invite jeudi les socialistes à ne pas "s'enfermer dans (la) question totalement stérile" de savoir s'ils doivent s’inscrire dans la majorité présidentielle ou l'opposition, appelant à une reconstruction du "socialisme démocratique", dans une tribune publié par Le Monde.

"Au Parti socialiste, mon parti, le débat fait rage entre les partisans d'une opposition résolue et les tenants d'une participation à la majorité présidentielle. Certains précipitent leur choix (...) au risque de se condamner à la marginalisation et de décourager leurs électeurs", déplore M. Moscovici.

"Aucune de ces options n'est en fait ouverte, donc pertinente", souligne l'ancien ministre du Budget.

"Le nouveau président, désireux de se constituer une majorité qui lui est propre, ne souhaite en effet pas inclure le Parti socialiste dans une coalition". En même temps "son projet comprendra à l'évidence des propositions progressistes et pro-européennes, qu'il serait absurde de refuser".

"Plutôt que de s'enfermer dans cette question totalement stérile, il faut être méthodique et travailler à une feuille de route de court et moyen terme", recommande M. Moscovici.

Premier impératif: "Il faut rester unis." "Oublier cet impératif au nom d'une prétendue impossibilité de réconcilier les gauches, confondre clarification nécessaire et scission réductrice serait une erreur mortelle!" dit-il, dans une allusion à la formule prêtée à Manuel Valls.

Pour M. Moscovici, les socialistes, qui "ne seront à l'évidence pas au coeur du pouvoir" au cours du prochain quinquennat, devront dire durant la campagne, "ce qui va dans le sens de leurs idées, discuter de ce qui pourrait heurter leur conception de la justice sociale, et toujours se comporter en force de proposition".

"Il ne s'agit pas de s'opposer au nouveau président mais de lui permettre de compter sur et avec une force à la fois positive et libre à gauche", plaide-t-il encore.

A plus long terme, "le socialisme démocratique devra se reconstruire". Il faudra "évaluer l'expérience des primaires, concluante en 2011, malheureuse en 2016", "réinventer une structure partisane moderne" et, enfin et surtout "réinvestir le débat d'idées".

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