Mandon justifie l’organisation des primaires critiquées par Hollande

Mandon justifie l’organisation des primaires critiquées par Hollande

Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon défend l'utilité des primaires, qui évitent notamment "la...
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Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon défend l'utilité des primaires, qui évitent notamment "la cooptation des candidats" et "les arrangements entre soi", dans sa chronique vendredi dans Libération, alors que certains, comme François Hollande, les voient comme "un échec".

"Quelques semaines après les primaires de la droite et de la gauche, la situation politique ne s’est pas éclaircie. Les candidatures légitimées par le vote des citoyens sont ouvertement contestées - désertions en masse à droite, mobilisation pudique à gauche -, au point que des observateurs en mal d’analyse glosent sur l’effondrement des partis de gouvernement, en rendant responsable le processus des primaires", observe M. Mandon.

Prenons garde, abjure-t-il, de "ne pas jeter le bébé des primaires avec l'eau de leur bain".

Si le paysage des candidatures présidentielles aurait assurément été différent sans primaires, "cela eût-il été mieux?", demande ce membre du gouvernement, qui soutient Benoît Hamon, vainqueur de la primaire PS élargie.

L'absence de primaires, plaide aussi M. Mandon, aurait allongé la liste des prétendants, "aux hommes providentiels déjà candidats se seraient probablement ajoutées des candidatures de refus de procédures de bureau politique".

Surtout, sans primaires, "ne demeure que la théorie de la rencontre à l’occasion de l’élection présidentielle entre un homme et le peuple - le mythe gaullien pour faire vite", souligne ce socialiste. "Rien ne serait démocratiquement plus dommageable que la persistance artificielle" de cette théorie qui "porte en elle les germes de l’autoritarisme", pense-t-il, jugeant qu'"il suffit d’écouter Mme Le Pen ou, sur un autre plan, M. Mélenchon pour s’en convaincre".

Il affirme que "les plus de 6 millions de votants aux deux primaires (presque 20% des votants du second tour de la présidentielle de 2012!) ne se sont pas déplacés pour occuper leur dimanche" mais pour "choisir, traduisant ainsi la volonté de la société d’+en être+".

François Hollande estime, lui, que "les primaires constituent un échec pour cette élection présidentielle et pour la Ve République", selon des propos mercredi en Conseil des ministres rapportés par L'Opinion et confirmés par des ministres jeudi à l'AFP.

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