Mandon justifie l’organisation des primaires critiquées par Hollande

Mandon justifie l’organisation des primaires critiquées par Hollande

Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon défend l'utilité des primaires, qui évitent notamment "la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon défend l'utilité des primaires, qui évitent notamment "la cooptation des candidats" et "les arrangements entre soi", dans sa chronique vendredi dans Libération, alors que certains, comme François Hollande, les voient comme "un échec".

"Quelques semaines après les primaires de la droite et de la gauche, la situation politique ne s’est pas éclaircie. Les candidatures légitimées par le vote des citoyens sont ouvertement contestées - désertions en masse à droite, mobilisation pudique à gauche -, au point que des observateurs en mal d’analyse glosent sur l’effondrement des partis de gouvernement, en rendant responsable le processus des primaires", observe M. Mandon.

Prenons garde, abjure-t-il, de "ne pas jeter le bébé des primaires avec l'eau de leur bain".

Si le paysage des candidatures présidentielles aurait assurément été différent sans primaires, "cela eût-il été mieux?", demande ce membre du gouvernement, qui soutient Benoît Hamon, vainqueur de la primaire PS élargie.

L'absence de primaires, plaide aussi M. Mandon, aurait allongé la liste des prétendants, "aux hommes providentiels déjà candidats se seraient probablement ajoutées des candidatures de refus de procédures de bureau politique".

Surtout, sans primaires, "ne demeure que la théorie de la rencontre à l’occasion de l’élection présidentielle entre un homme et le peuple - le mythe gaullien pour faire vite", souligne ce socialiste. "Rien ne serait démocratiquement plus dommageable que la persistance artificielle" de cette théorie qui "porte en elle les germes de l’autoritarisme", pense-t-il, jugeant qu'"il suffit d’écouter Mme Le Pen ou, sur un autre plan, M. Mélenchon pour s’en convaincre".

Il affirme que "les plus de 6 millions de votants aux deux primaires (presque 20% des votants du second tour de la présidentielle de 2012!) ne se sont pas déplacés pour occuper leur dimanche" mais pour "choisir, traduisant ainsi la volonté de la société d’+en être+".

François Hollande estime, lui, que "les primaires constituent un échec pour cette élection présidentielle et pour la Ve République", selon des propos mercredi en Conseil des ministres rapportés par L'Opinion et confirmés par des ministres jeudi à l'AFP.

Dans la même thématique

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le

L’ Abbe Pierre, France, Archive.
6min

Politique

Nouvelles révélations sur l'abbé Pierre : « Si l’Eglise avait fait son travail, peut-être qu’il n’y aurait pas de victimes aujourd’hui »

Un livre enquête paru ce jeudi documente l’état de connaissance de l’institution catholique sur les accusations de violences sexuelles dont faisait l’objet, dès les années 50, l’abbé Pierre. Les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin révèlent, entre-autres, que le Vatican était au courant depuis les années 50 des agissements de cette icône médiatique de la seconde partie du XXe siècle.

Le