Manifestation à Marseille contre l’implantation du groupe d’extrême droite Bastion social
Un millier de manifestants selon les organisateurs, rassemblant une vingtaine de syndicats et partis, de la CNT à l'Unef, ont...

Manifestation à Marseille contre l’implantation du groupe d’extrême droite Bastion social

Un millier de manifestants selon les organisateurs, rassemblant une vingtaine de syndicats et partis, de la CNT à l'Unef, ont...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Un millier de manifestants selon les organisateurs, rassemblant une vingtaine de syndicats et partis, de la CNT à l'Unef, ont défilé à Marseille samedi pour protester contre l'implantation du groupuscule d'extrême droite Bastion social, qui inaugurait un local dans la cité phocéenne.

"Ils sont racistes, ils sont fascistes, ils sont sexistes, à bas le Bastion social!", ont scandé les manifestants en descendant la Canebière jusqu'au Vieux-Port samedi après-midi. Malgré quelques fumigènes et la présence d'individus masqués, la manifestation s'est déroulée dans une ambiance bon enfant jusqu'au Vieux-Port, où plusieurs camions de gendarmerie étaient stationnés.

Jeudi, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône avait pris un arrêté interdisant les rassemblements dans la zone du local de Bastion social, entre le Vieux-Port et Notre-Dame-de-la-Garde. Quelques manifestants ont bravé l'interdiction mais aucune altercation violente n'a eu lieu devant le "Navarin", le nom du local inauguré. Bastion social ambitionne d'y offrir une aide aux plus démunis: la soupe populaire, mais pour les Français uniquement.

"C'est une fausse structure sociale, ils ne veulent aider que ceux qui leur ressemblent", a dénoncé Emmanuelle Johsua, enseignante de 47 ans qui défilait au nom "d'une urgence à mener une lutte contre l'extrême droite".

Cette militante CGT-Education jugeait symbolique que les syndicats prennent la tête de cortège "pour montrer qu'on ne peut pas laisser le social à l'extrême droite".

Sous un drapeau "Résister aujourd'hui", Anne Kuhdors, cadre de 54 ans, avait peu d'espoir de voir aboutir la demande de fermeture du local, mais trouvait "important de montrer qu'il y a des citoyens vigilants, et de démasquer ces groupuscules violents".

La petite rue "Fort-Notre-Dame", où s'est installé Bastion social, était barrée après la manifestation par des gendarmes équipés pour repousser d'éventuels opposants.

"On inaugure notre local comme prévu, on est une bonne centaine", a déclaré à l'AFP Steven Bissuel, le dirigeant national du mouvement d'extrême droite. "On me dit que c'est une provocation de venir à Marseille, mais jusqu'à preuve du contraire cette ville fait partie du territoire national, et ça montre bien qu'il y a des Français qui ne se rendent pas", a-t-il affirmé.

En France, le Bastion social adhère aux thèses du "grand remplacement" qui aboutirait à la disparition des "peuples européens", tout en affirmant lutter contre le "capitalisme ultra-libéral".

Partager cet article

Dans la même thématique

Manifestation à Marseille contre l’implantation du groupe d’extrême droite Bastion social
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le

Manifestation à Marseille contre l’implantation du groupe d’extrême droite Bastion social
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le