Manifestation à Paris contre le projet de loi antiterroriste
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour protester contre le projet de loi antiterroriste qui doit...

Manifestation à Paris contre le projet de loi antiterroriste

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour protester contre le projet de loi antiterroriste qui doit...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour protester contre le projet de loi antiterroriste qui doit prendre le relai de l'état d'urgence mais qui suscite de vives critiques chez les défenseurs des libertés publiques.

Les manifestants, qui avaient répondu à l'appel d'un collectif rassemblant des syndicats (le Syndicat de la magistrature, Solidaires, Sud), des associations ou encore des membres du PCF, ont défilé de la place de la République au Palais-Royal, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le texte antiterroriste, qui sera examiné lors de la session extraordinaire du Parlement cet été, "va donner au pouvoir exécutif des pouvoirs exorbitants sur les citoyens, sur la base de vagues soupçons", a déclaré à l'AFP Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature. "L'Etat d'urgence devait être une mesure temporaire. Or le gouvernement l'installe dans le permanent".

Des syndicats craignent également que les mesures contenues dans le projet de loi soient utilisées contre les mouvements sociaux, "comme les mesures restreignant le droit de manifester, dans le cadre de l'état d'urgence, (qui) avaient été utilisées pour empêcher des manifestations lors de la COP-21" à Paris, explique Murielle Guilbert, secrétaire nationale de Solidaires.

Ce projet de loi, s'il est voté, pourra être utilisé "pour museler des contestations contre la loi travail de M. Macron à la rentrée", avance-t-elle.

Selon l'avant-projet, l'exécutif entend confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l'Intérieur le pouvoir d'assigner des individus dans un "périmètre géographique déterminé", et de perquisitionner de jour comme de nuit, deux mesures jusqu'ici indissociables de l'état d'urgence.

Le texte de loi doit prendre le relais de l'état d'urgence, un régime d'exception mis en place au soir des attentats du 13 novembre 2015. Un projet de loi visant à prolonger une dernière fois l'état d'urgence jusqu'au 1er novembre, doit par ailleurs être examiné par le Sénat mardi puis par l'Assemblée nationale jeudi.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le