« C’est minable. » Le député La France insoumise, Alexis Corbière, répond à au vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui accuse la France insoumise de se rallier au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), en étant présent sur la liste des organisations appelant à défiler le 10 novembre contre l’islamophobie. Cette association controversée « est le cheval de Troie de l’islamisme en France », selon l’eurodéputé issu du parti de Marine Le Pen. « Moi ce qui m’intéresse, c’est l’appel en question. C’est un appel à la fraternité et à la concorde », a répliqué Alexis Corbière sur les chaînes parlementaires et le Figaro, se défendant de toute récupération politique.
« Rassemblons-nous, faisons preuve de fraternité, les musulmans ne sont pas le problème de la France », a-t-il ajouté. « Si une synagogue avait été attaquée, tout le monde serait sorti dans la rue. Là c’est une mosquée. On a le droit de dire pour autant qu’il faut envoyer un signal de fraternité à nos concitoyens musulmans », a insisté le député de Seine-Saint-Denis, une semaine après l’attentat contre la mosquée de Bayonne.
Fustigeant un discours montant, notamment chez certains journalistes, stigmatisant les musulmans, Alexis Corbière a également déploré la forme d’un carton d’invitation, aux couleurs tricolores, que lui a adressé le ministère des Armées. « La ministre n’a pas à inviter le député que je suis à participer à une messe », s’est-il offusqué. « Aujourd’hui il est de bon ton de considérer que la laïcité ne serait remise en cause que par les musulmans […] La laïcité ne peut pas être à géométrie variable. »