Des poubelles en feu, des vitrines brisées, des lycées bloqués… Des heurts ont opposés des jeunes cagoulés à la police, ce jeudi, dans le cadre d’une mobilisation spontanée et donc non-autorisée, devant une quinzaine de lycées parisiens. « Il y a une émotion bien compréhensible dans la jeunesse à l’égard de l‘affaire Théo » a souligné la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem. « Mais il faut laisser la justice travailler et, évidemment, c’est un appel au calme que je lance parce que les débordements, les violences, les blocages ne sont pas acceptables et l’Etat fera preuve de la plus grande fermeté » a-t-elle assuré. « Si on veut s’exprimer, il faut s’exprimer dans le calme. »
Alors que Marine Le Pen réclame désormais d’interdire les manifestations, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a balayé une telle hypothèse. « La question n’est pas d’interdire les manifestations mais qu’elles puissent se dérouler en toute sécurité » affirme-t-il. Il a d’ailleurs tenu à différencier les « jeunes pacifiques » et ceux « cagoulés qui s’en prennent aux forces de l’ordre (…) il est beaucoup mieux de prévoir les choses en amont, d’obtenir des autorisations (…) Aujourd’hui, il y a encore eu des arrestations qui vont permettre de savoir qui était là pour piller. »
Et de critiquer de vertement Marine Le Pen : « L’Etat qu’elle veut, l’Etat autoritaire, l’Etat qui fait en sorte de ne pas respecter les différentes opinions, ce n’est pas la République. Une nouvelle fois, Marine Le Pen n’est pas dans la République en faisant ce genre de propositions. »
Bruno Le Roux sur les manifestations de lycéens : "La question n’est pas d’interdire les manifestations"