Manifestations des agriculteurs : « La France n’a pas réussi à leur donner un revenu décent » déclare Didier Guillaume

Manifestations des agriculteurs : « La France n’a pas réussi à leur donner un revenu décent » déclare Didier Guillaume

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, a défendu la loi Egalim sur l’alimentation, pendant que des manifestations d’agriculteurs ont perturbé une partie du pays.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que des agriculteurs ont montré leur colère en manifestant en tracteur en région parisienne et dans d’autres régions, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a été interpellé deux fois lors des questions au gouvernement du Sénat.

Didier Guillaume a d’abord communiqué les chiffres de la mobilisation : « Selon le comptage du ministère de l’Intérieur, 1 086 tracteurs sont sur Paris. C’est un très haut chiffre. Et c’est une très grosse mobilisation. De même que dans beaucoup de capitales régionales, il y a beaucoup de manifestations et de blocages. »

Devant les membres de la haute assemblée, Didier Guillaume a ensuite répété son soutien aux agriculteurs manifestants. Il a déclaré que le malaise de ces derniers était dû en grande partie à l’« agribashing » : « Les agriculteurs en ont marre du dénigrement permanent ».

Il a soutenu le travail de son gouvernement : « Nous essayons de travailler pour qu’ils aient un revenu décent (…) La grande difficulté (…) c’est que les agriculteurs sont la seule profession en France qui ne fixe pas [ses] prix, qui vend en dessous de ce que ça [lui]coûte. C’est inacceptable. »

Et d’ajouter : « Depuis 15 ans, tous gouvernements confondus, la France n’a pas réussi à donner un revenu décent à ses agriculteurs. Et c’est là, le drame. »

Le ministre de l’Agriculture a défendu la loi Egalim, beaucoup critiquée par les agriculteurs et qui devait leur permettre d’être mieux rémunérés : « Un pari a été tenté. C’est le pari de l’inversion des prix, c’est le pari de faire en sorte que ce soit les filières qui fixent leur prix. »  

Pour Didier Guillaume, il faut être un peu patient : « C’est cette année que l’on verra si cela fonctionne. Et si cela ne fonctionne pas, alors il faudra y revenir. »

En fin de journée, le ministre de l’Agriculture aura rencontré les syndicats agricoles.

Dans la même thématique

Paris: French New Government Weekly Cabinet Meeting
4min

Politique

Agriculture : Michel Barnier annonce des prêts garantis et une aide de 75 millions d’euros, les éleveurs attendent de voir

En déplacement au Salon de l’élevage à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), Michel Barnier a annoncé une aide de 75 millions d’euros pour les éleveurs de brebis victimes de la fièvre catarrhale ovine et des prêts garantis par l’Etat pour les exploitations en difficulté. Des mesures bienvenues pour les agriculteurs qui ne calment pas pour autant leur colère.

Le

Saint Ouen : Karime Boumrane new political movment France Humaine et Forte
8min

Politique

Glucksmann, Bouamrane, Delga : « Le crépuscule du macronisme peut faire espérer une reconstruction à gauche »

Karim Bouamrane qui lance son mouvement, Raphaël Glucksmann qui veut donner à Place publique une nouvelle dimension, sans oublier Carole Delga, tout ce qui gravite autour de la social-démocratie s’active et s’organise, en vue, déjà, de 2027. Mais avec un paradoxe : cette gauche anti-Mélenchon ne peut faire totalement sans LFI pour l’emporter.

Le

Politique

Dette : « la France fait partie des moins bons élèves » reconnait cette eurodéputée macroniste

Alors que la dette plombe l’économie de nombreux États européens, dont la France, les 27 doivent faire face à un immense défi de compétitivité et de croissance. 800 milliards d’euros d’investissement seraient nécessaires chaque année, selon le rapport rendu par Mario Draghi. Une équation impossible à résoudre ? Décryptage dans Ici l'Europe avec trois députés européens.

Le

Manifestations des agriculteurs : « La France n’a pas réussi à leur donner un revenu décent » déclare Didier Guillaume
3min

Politique

Immigration : « Il faut faire attention à ce que l’on dit sur ce sujet-là », s’agace Laurent Marcangeli après les propos de Bruno Retailleau

Au micro de Public Sénat, Laurent Marcangeli, le président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale, a tenu à se démarquer des propos polémiques tenus par le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur l’immigration. Une situation qui en dit long sur les lignes de fracture qui traversent les soutiens au gouvernement.

Le