Manifestations des agriculteurs : « La France n’a pas réussi à leur donner un revenu décent » déclare Didier Guillaume

Manifestations des agriculteurs : « La France n’a pas réussi à leur donner un revenu décent » déclare Didier Guillaume

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, a défendu la loi Egalim sur l’alimentation, pendant que des manifestations d’agriculteurs ont perturbé une partie du pays.
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Alors que des agriculteurs ont montré leur colère en manifestant en tracteur en région parisienne et dans d’autres régions, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a été interpellé deux fois lors des questions au gouvernement du Sénat.

Didier Guillaume a d’abord communiqué les chiffres de la mobilisation : « Selon le comptage du ministère de l’Intérieur, 1 086 tracteurs sont sur Paris. C’est un très haut chiffre. Et c’est une très grosse mobilisation. De même que dans beaucoup de capitales régionales, il y a beaucoup de manifestations et de blocages. »

Devant les membres de la haute assemblée, Didier Guillaume a ensuite répété son soutien aux agriculteurs manifestants. Il a déclaré que le malaise de ces derniers était dû en grande partie à l’« agribashing » : « Les agriculteurs en ont marre du dénigrement permanent ».

Il a soutenu le travail de son gouvernement : « Nous essayons de travailler pour qu’ils aient un revenu décent (…) La grande difficulté (…) c’est que les agriculteurs sont la seule profession en France qui ne fixe pas [ses] prix, qui vend en dessous de ce que ça [lui]coûte. C’est inacceptable. »

Et d’ajouter : « Depuis 15 ans, tous gouvernements confondus, la France n’a pas réussi à donner un revenu décent à ses agriculteurs. Et c’est là, le drame. »

Le ministre de l’Agriculture a défendu la loi Egalim, beaucoup critiquée par les agriculteurs et qui devait leur permettre d’être mieux rémunérés : « Un pari a été tenté. C’est le pari de l’inversion des prix, c’est le pari de faire en sorte que ce soit les filières qui fixent leur prix. »  

Pour Didier Guillaume, il faut être un peu patient : « C’est cette année que l’on verra si cela fonctionne. Et si cela ne fonctionne pas, alors il faudra y revenir. »

En fin de journée, le ministre de l’Agriculture aura rencontré les syndicats agricoles.

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