Emmanuel Macron aura une dense journée diplomatique jeudi, à quelques heures du sommet du G7, en recevant le nouveau Premier ministre britannique Boris Johnson, le Premier ministre indien Narendra Modi, et le nouveau chef du gouvernement grec Kyriakos Mitsotakis, a indiqué la présidence française lundi.
Le chef de l'Etat recevra M. Johnson au palais présidentiel pour un déjeuner de travail, précédé d'une déclaration à la presse.
"Il s'agit d'évoquer la question du Brexit, dans le respect des principes européens agréés à 27, mais aussi la relation bilatérale et l'ensemble des dossiers internationaux qui impliquent nos deux pays et nécessitent une coopération étroite (G7, Iran, Syrie...)", a précisé l'Elysée.
Le gouvernement de Boris Johnson se dit déterminé à quitter l'Union européenne le 31 octobre, qu'il ait réussi ou non à renégocier l'accord conclu avec l'UE. Fin juillet, Bruxelles avait rejeté sa demande de renégocier un nouvel accord de Brexit.
Avant sa rencontre avec M. Macron, le Premier ministre britannique aura rencontré la veille à Berlin la chancelière allemande Angela Merkel.
Puis au G7 de Biarritz le week-end prochain, il s'entretiendra notamment avec le président américain Donald Trump, avec lequel il espère conclure un accord de libre-échange ambitieux après le Brexit.
Le président français recevra aussi le Premier ministre indien Narendra Modi, invité au G7 bien que son pays n'en fasse pas partie, et alors que la tension est très vive entre l'Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires sur la question du Cachemire, dont Delhi a révoqué l'autonomie constitutionnelle pour la partie qu'elle contrôle.
D'après l'agence indienne PTI, la rencontre permettra de renforcer les liens dans les secteurs de la Défense, l'énergie nucléaire, la coopération maritime et le contre-terrorisme.
Plus tôt dans l'après-midi, Emmanuel Macron s'entretiendra aussi avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis "pour évoquer l'ensemble des dossiers européens, bilatéraux et liés à la région de la Méditerranée orientale".
"La France a toujours été aux côtés de la Grèce pendant la crise, comme pour accompagner la croissance et l’investissement désormais. (...) Il est essentiel, pour l’UE et la région, de renforcer ce partenariat politique, économique et stratégique".
La visite de M. Mitsotakis sera sa "première visite bilatérale (...) après le traditionnel déplacement à Chypre", a souligné l'Elysée.