Avec l'affaire Fillon, "on a l'impression d'assister à une énorme fiction mais c’est malheureusement réel", confie à l'AFP l'écrivain Marc Dugain, auteur de la trilogie politique littéraire de "L'Emprise" prochainement adaptée à la télévision, pour qui la campagne présidentielle ressemble à une série TV.
Q : Pour l'auteur que vous êtes, en quoi la campagne actuelle ressemble-t-elle à un scénario de série TV?
R: "Elle est surprenante et ça se passe comme dans une série, avec des rebondissements quasi-quotidiens. C’est comme un feuilleton, chaque semaine on attend la nouvelle révélation du Canard ! Aujourd’hui, c'est amusant car on suit ça comme on suivrait une série fictive, mais on va vite se faire rattraper par la réalité."
Q: Vous inspirez-vous de faits réels pour écrire vos fictions politiques ?
François Fillon prend un bain de foule avant de prononcer son discours à Chasseneuil-du-Poitou, près de Poitiers, le 9 février 2017
AFP
R: "Non, le monde politique et des affaires que je décris dans +L’Emprise+ (une trilogie parue entre 2014 et 2016) est totalement fictif. Je travaille en ce moment à l’adaptation de ma trilogie en série pour Arte. Depuis l’affaire Fillon, avec les scénaristes, on se dit chaque jour qu’on est battu par la réalité. Mais il y a un jeu intéressant entre le réel et la fiction: quand un journaliste révèle des faits réels, on lui dit qu’il est dans la fiction. Et quand un écrivain ou un scénariste fait une fiction, on lui reproche d’être trop proche du réel et pire, il se fait dépasser par le réel."
Q : Qu’imagineriez-vous pour la suite de cette "série" politique qu'est la campagne présidentielle?
R: "L’affaire Fillon est intéressante sur le plan dramaturgique. Il a gagné la primaire alors qu’il n’était absolument pas attendu et quelques mois après, il est mis à terre par les révélations du Canard Enchaîné. Je vois deux scénarios possibles: soit sa déchéance complète et sa mort politique, soit il réussit à faire passer la pilule auprès des Français. Pour l'épisode suivant, je m’intéresserais aux gens autour de lui. Les tensions internes au parti Les Républicains peuvent être intéressantes. Même si Fillon se présente, le doute est installé et ce alors qu’il était donné vainqueur. Cela va être passionnant de voir les réactions de chacun ! On est en plein dans Richard III avec ceux qui le soutiendront jusqu’au bout, ceux qui n’assumeront plus ou le quitteront pour Macron !"
Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.
Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.
La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.
Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.