Marche blanche: Corbière (LFI) demande au Crif de condamner les groupuscules d’extrême droite

Marche blanche: Corbière (LFI) demande au Crif de condamner les groupuscules d’extrême droite

Le député de la France Insoumise (LFI) Alexis Corbière a estimé jeudi que la direction actuelle du Crif ne pourra "plus rester en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le député de la France Insoumise (LFI) Alexis Corbière a estimé jeudi que la direction actuelle du Crif ne pourra "plus rester en place" si elle ne condamne pas les "groupuscules d'extrême droite" actifs lors de la marche blanche la veille en mémoire de Mireille Knoll.

M. Mélenchon et les députés LFI qui l'accompagnaient lors de cette marche, notamment Alexis Corbière et Éric Coquerel, ont dû gagner une rue adjacente du parcours emprunté par les manifestants après avoir été invectivés, notamment aux cris de "Insoumis, dehors", par des personnes présentes dans le cortège.

"Il fallait être hier dans cette manifestation les plus nombreux contre l'antisémitisme, en hommage à Mireille Knoll. Il le fallait, nous y sommes allés", et "nous serons toujours là malgré ce qui a eu lieu", a assuré Alexis Corbière jeudi sur Cnews. "Il n'y a aucun antisémite comme responsable de la France insoumise. (L'accusation) est infamante", a-t-il ajouté.

Il a dénoncé le comportement d'"une quarantaine de personnes, des militants d'extrême droite, d'une organisation groupusculaire, la Ligue de défense juive. Ils l'ont d'ailleurs revendiqué sur Twitter".

Ces personnes ont selon lui lancé "des insultes homophobes" et "à connotation raciste" "intolérables": "+Mélenchon PD+. Un homme face à moi m'a dit +collabo d'arabe+", a-t-il relaté, et selon lui, "le rabbin Gabriel Farhi a été molesté, jeté à terre par ces militants d'extrême droite".

"C'est une tache sur cette manifestation", a-t-il déploré.

"La direction du Crif doit se réunir. S'il n'y a aucune réaction, aucun mot pour s'enquérir de notre santé, aucun mot qui condamne clairement ces groupuscules d'extrême droite, cette direction je pense ne peut plus rester en place", a estimé Alexis Corbière. "Il est temps de la part du Crif de se ressaisir".

Il a dit avoir parlé "la veille (mardi) une heure et quart avec M. (Francis) Kalifat (le président du Crif, NDLR) pour regretter" sa décision de refuser la présence de LFI lors de cette marche et a rapporté l'avoir prévenu que ses "propos vont souffler dans les voiles de ces groupuscules d'extrême droite violents". "Il m'avait dit +je n'ai rien à voir avec eux+. Mais j'observe que c'est eux qui décident qui manifeste", a accusé M. Corbière.

"Et tout ça se passerait dans la banalité parce que c'est Jean-Luc Mélenchon et Corbière qui sont la cible ? Ça devient fou !", a-t-il lancé. "Faites un point, condamnez", a-t-il insisté à l'adresse du Crif.

Dans la même thématique

Marche blanche: Corbière (LFI) demande au Crif de condamner les groupuscules d’extrême droite
5min

Politique

Budget : « C’est un semblant de justice fiscale, mais en réalité, ce sont les plus pauvres qui vont trinquer », selon le député PS Arthur Delaporte

Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».

Le

Marche blanche: Corbière (LFI) demande au Crif de condamner les groupuscules d’extrême droite
8min

Politique

Budget : « 2024 est une année noire pour les finances publiques », alerte Pierre Moscovici

Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »

Le

Marche blanche: Corbière (LFI) demande au Crif de condamner les groupuscules d’extrême droite
4min

Politique

Propos de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin sur le budget : « Certains auraient avantage à se taire ! », tacle Claude Raynal

Ce vendredi, Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne et président de la commission des finances du Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Hier soir, le budget pour l’année 2025 a été présenté par le gouvernement. Le sénateur est revenu sur les mesures du projet de loi de finances destinées à faire des économies et a assuré que Gabriel Attal et Gérald Darmanin « auraient avantage à se taire », en évoquant leur opposition à l’augmentation des impôts.

Le