Plusieurs maires des Pyrénées Orientales font état d’impayés de loyers de la part de la gendarmerie nationale qui loue les casernes dans leurs communes. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau promet que le problème sera réglé au plus tard en décembre. Au Sénat, un rapport alertait déjà en juillet dernier sur « le désordre bâtimentaire » de la gendarmerie nationale.
Marche octogénaire tuée: tous les partis sauf le FN et LFI dit le Crif
Par Public Sénat
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L'ensemble des dirigeants politiques ont annoncé leur participation à la "marche blanche" organisée mercredi après le meurtre de Mireille Knoll, une octogénaire juive tuée à Paris, même si le Crif a assuré que le FN et les Insoumis n'étaient pas les bienvenus.
Le président du Sénat (LR) Gérard Larcher participera à cette marche, qui doit démarrer à 18H30 place de la Nation à Paris jusqu'au domicile de Mme Knoll, dans le XIe arrondissement.
Le président de LR Laurent Wauquiez sera présent "pour dénoncer ce crime odieux et la banalisation du nouvel antisémitisme", invitant "ceux qui partagent les valeurs des Républicains" à le rejoindre, selon un tweet.
La présidente du Conseil régional d'Ile-de-France Valérie Pécresse (LR) viendra aussi.
En revanche, la présidente du FN, Marine Le Pen, n'y sera pas, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) ne souhaitant pas la venue du FN.
"Le Crif refuse que nous venions sinon je serais bien évidemment allée à cette marche blanche avec d'autres députés FN", a déclaré à l'AFP Mme Le Pen.
Dans un communiqué publié dans la soirée, le FN, "nonobstant le message discriminatoire incompréhensible du Crif", "appelle ses adhérents et ses sympathisants à se joindre à la marche blanche organisée en hommage à Mme Mireille Knoll".
Joint plus tôt par l'AFP, le président du Crif Francis Kalifat avait indiqué que "beaucoup de personnalités, de diverses tendances politiques, ont annoncé leur venue" et dit espérer "qu'il y aura des membres du gouvernement, et peut-être plus". Mais il avait ajouté que "le Front national n'est pas souhaité" à cette marche.
Le député FN Louis Aliot, membre du bureau exécutif du FN, a estimé dans un tweet que le Crif "s'opposait d'une manière sectaire aux vrais ennemis de l'islamisme plutôt qu'à l'islamisme lui-même".
Le chef de la file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a aussi prévu de venir.
Dans un premier temps, le patron du Crif a estimé que M. Mélenchon pourrait se rendre à la manifestation, et se mettre "où il veut dans le cortège", tout en relevant une "contradiction" entre sa présence et son soutien au "boycott d'Israël BDS" qui exprimerait, selon le responsable communautaire, "une haine de l’État d'Israël et des juifs".
Mais dans la soirée, M. Kalifat a durci sa position en déclarant le leader des Insoumis et ses troupes persona non grata: "Soyons clairs ni Jean-Luc Mélenchon et les insoumis ni Marine Le Pen et le FN seront les bienvenus demain", a-t-il écrit dans un tweet.
La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) viendra également rendre hommage à Mme Knoll, "lâchement assassinée vendredi".
Christophe Castaner, délégué général de la République en marche, a invité ses militants à venir à cette manifestation, déplorant un antisémitisme "banalisé dans les paroles, dans les actes".
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure participera à un rassemblement similaire à Toulouse, "tous unis contre la haine antisémite". Son parti a appelé à participer à la marche.
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, viendra "dire non à l'antisémitisme, non au racisme, non à la violence barbare!".
Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a aussi annoncé sa présence, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur Matthias Fekl.