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Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Primas a annoncé que le débat sur l’identité nationale, voulu par François Bayrou, sera lancé « début avril ».
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Par Public Sénat
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La députée Front national Marion Maréchal-Le Pen a appelé dimanche les sympathisants de droite et de François Fillon à se tourner vers "le plan M, le plan Marine" Le Pen, plutôt qu'un "plan B" de "consensus mou" d'un éventuel nouveau candidat Les Républicains.
Interrogée à Lyon pour le "Grand rendez-vous" Europe 1/iTELE/Les Echos, la nièce de la candidate frontiste à la présidentielle a lancé un appel direct à "une partie" de l'électorat Les Républicains, susceptible selon elle de se retrouver dans le programme du FN.
"Nous avons aujourd'hui un parti Les Républicains qui est face à un choix cornélien, avec d'un côté un candidat qui est de fait déligitimé ou en tout cas extrêmement fragilisé -à tort ou à raison, on verra ce que dit la justice", a dit Mme Maréchal-Le Pen.
"Et, de l'autre, une option plan B qui serait un candidat forcément illégitime au regard des primaires puisqu'il n'en serait pas issu", a argué la députée du Vaucluse.
"Face à cela, nous, notre objectif au Front national, c'est de se tourner en partie vers les électeurs des Républicains qui se retrouvent face à un choix forcément insatisfaisant", a déclaré la benjamine de l'Assemblée nationale.
Le message du FN à l'électorat de droite? "Voilà, plutôt que de vous contenter d'un plan B qui sera forcément un consensus mou obtenu entre les différents grands courants contradictoires des Républicains, tournez vous vers le plan M, le plan Marine", a-t-elle dit.
"Puisque vous avez là une candidate qui va répondre à toutes vos attentes, que ce soit en matière fiscale, migratoire, sociale, sur la question de la souveraineté", a poursuivi la députée.
Même s'il ne s'agit pas de l'électorat traditionnel du FN, elle a considéré qu'il existait des "passerelles".
"Je crois qu'il y a des gens à qui on peut aujourd'hui parler, en leur expliquant que les caricatures qui sont faites à notre endroit sont des caricatures", a dit Mme Maréchal-Le Pen.
Interrogée sur le fait de savoir si sa tante devait passer la main en cas de nouvel échec à l'élection présidentielle, la députée du Vaucluse a répondu que Mme Le Pen "était encore une jeune femme politique", qui "a toute sa légitimité et, évidemment, continuera le combat".
"Ce qui est certain, c'est qu'objectivement, aujourd'hui, elle fait l'unanimité dans le mouvement, et il n'y a aucune raison qu'elle ne conserve pas cette place-là", a-t-elle dit.
Evoquant le prochain congrès du FN qui désignera le candidat à la présidentielle, elle a dit : "vous aurez l'occasion de constater que Marine Le Pen aura, à mon avis et très certainement, encore toute sa place en tant que présidente du parti". On prête à Marion Maréchal-Le Pen l'ambition de succéder à sa parente à la tête du parti.
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