La députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a estimé jeudi que si Marine Le Pen obtenait plus de 40% des voix au second tour de la présidentielle, "ce serait déjà une énorme victoire", dans un entretien à Boursorama et L'Opinion.
Plus de 40% des suffrages dimanche, "ce serait déjà une énorme victoire qui nous positionnerait à l'avenir comme la seule véritable opposition crédible", a déclaré la nièce de la candidate d'extrême droite.
"L'objectif, c'est la victoire, et, à défaut, 40% nous positionnerait particulièrement bien pour être l'opposition, ou peut-être même la majorité dans cette Assemblée" qui sera élue en juin, d'après Mme Maréchal-Le Pen.
"Je pense que rien n'est joué, qu'on peut encore gagner, surtout après le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan", le président de Debout la France, a-t-elle ajouté.
Selon la députée, "ce qui a déjà été fait est historique à bien des égards: que nous ayons laminé et fait disparaître les deux grands partis de ce second tour, et le fait que nous puissions aujourd'hui être particulièrement bien placés pour obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, peut-être dans le cadre d'une cohabitation, ou en tout cas un groupe extrêmement important comme première opposition".
Désormais, "le FN est un parti qui, dans l'esprit des Français, est perçu comme un parti comme les autres" et il n'y a pas eu après le premier tour "de réaction équivalente à il y a quinze ans", où Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour face à Jacques Chirac, a relevé Mme Maréchal-Le Pen, convaincue que cela "amorce une recomposition de la vie politique française".
Elle a défendu la prestation de sa tante, à ses yeux "efficace" mercredi soir lors du débat de l'entre-deux-tours, trouvant que Emmanuel Macron "s'est parfois contenté d'attaques un peu faciles et moralisantes".
Interrogée par ailleurs sur l'hypothèse du vice-président du parti Florian Philippot en début de semaine d'une baguette pouvant "très probablement" se payer en "nouveau franc" d'ici un an avec Marine Le Pen à l’Élysée, la députée FN du Vaucluse l'a jugée "peu probable".
"Nous allons mener des négociations qui prendront un certain temps, c'est vrai, et nous prendrons le temps pour le faire le plus intelligemment possible", a appuyé Mme Maréchal-Le Pen. Le retour à une monnaie nationale n'est plus au premier rang des priorités de Mme Le Pen.