“Marée populaire”: ce n’était “pas une marée d’équinoxe”, reconnaît Ruffin

“Marée populaire”: ce n’était “pas une marée d’équinoxe”, reconnaît Ruffin

Le député de La France insoumise François Ruffin a reconnu mardi que la "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron...
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Le député de La France insoumise François Ruffin a reconnu mardi que la "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron samedi n'était pas "une marée d'équinoxe", en estimant qu'il fallait encore "faire basculer le centre de gravité" de la gauche plus à gauche.

"Il est clair que ce n'est pas une marée d'équinoxe, c'est pas les grandes eaux qu'on pouvait espérer", a-t-il commenté sur Europe 1.

Il a néanmoins jugé que ce n'était "pas un échec" car il y a selon lui "deux acquis": "Nous ne sommes qu'un an après" l'élection d'Emmanuel Macron "et il y a déjà ça", s'est-il félicité, et "des liens se sont tissés, entre associations et une partie des syndicats, des cloisons sont tombées".

Mais "ça ne suffit pas", a reconnu le député de la Somme, évoquant "la résignation" de nombre de Français et le "très grand fossé dans la société française entre un sentiment d'injustice" alimenté par la politique du gouvernement "et la faiblesse de la mobilisation".

"Mon adversaire c'est la finance mais surtout l'indifférence", a-t-il ajouté, "un combat de longue haleine".

Pour l'avenir, "il faut faire basculer le centre de gravité de la gauche". "C'est déjà entamé avec ce qui s'est passé l'année dernière à l'élection présidentielle, où on voit un centre de gravité de la gauche qui n'est plus au sein du PS mais qui a basculé plus à gauche", a estimé François Ruffin.

"Il faut que ça se confirme, que le PS admette que le centre de gravité n'est plus chez lui". "C'est à partir de là qu'un dialogue doit se renouer pour être majoritaires dans le pays (...) avec les autres forces", a-t-il avancé.

Le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a affirmé dimanche que la mobilisation de la veille à l'appel d'une soixantaine d'organisations "fera des petits", tirant un bilan "fécond" et fustigeant une "désinformation" du "parti médiatique".

Un total de 93.315 personnes ont manifesté samedi à travers le pays, selon le ministère de l'Intérieur, les organisateurs annonçant entre 250.000 (CGT) et 280.000 personnes (Attac). A Paris, 31.700 personnes ont défilé, selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP, les organisateurs en comptant 80.000 et la préfecture de police 21.000

La "marée populaire" promise avait "un petit coefficient de marée", a commenté le Premier ministre Edouard Philippe dans une longue interview au JDD, épinglant ceux qui "essayent" de "rejouer dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes".

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