Mariani (LR): « trop tôt » pour une entente avec le FN mais il faut des « discussions »
Thierry Mariani, ex-ministre LR de Nicolas Sarkozy, juge dans un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute qu'il est ...

Mariani (LR): « trop tôt » pour une entente avec le FN mais il faut des « discussions »

Thierry Mariani, ex-ministre LR de Nicolas Sarkozy, juge dans un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute qu'il est ...
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Thierry Mariani, ex-ministre LR de Nicolas Sarkozy, juge dans un entretien à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute qu'il est "trop tôt" pour une entente avec le Front national mais que des "discussions" seront nécessaires "si la droite veut revenir aux affaires".

Interrogé sur l'hypothèse d'"ententes maintenant" avec le FN, l'ex-député des Français de l'étranger, battu aux dernières législatives, répond: "C'est trop tôt. Mais si un jour la droite veut revenir aux affaires, il est évident qu'il y a quelques barrières à casser, non pas en terme de partis mais en terme de personnes".

"A l'heure actuelle, les programmes économiques des Républicains et du Front national n'ont rien à voir ; il ne peut y avoir aucun rapprochement", estime M. Mariani, pour qui "le programme économique avancé par Mme Le Pen pendant la présidentielle rappelle davantage le programme de François Mitterrand en 1981 qu'un programme de droite".

Mais "la gauche a gagné lorsque François Mitterrand a su casser le tabou de la non-fréquentabilité du parti communiste. Je pense qu'on n'en est pas du tout là encore mais si, un jour, la droite veut gagner les élections, je dis que nous avons deux ans d'ici aux européennes pour faire en sorte que les gens qui partagent les mêmes valeurs, sans excès mais sans mollesse, puissent se retrouver", ajoute-t-il.

"Le danger en France, aujourd'hui, ce n'est pas le Front national, c'est l'islamisme. Il faut regarder les évolutions des uns et des autres, les personnalités, et commencer au moins à discuter ensemble", plaide-t-il encore.

A plusieurs reprises, M. Mariani, qui avait rencontré début janvier le président syrien Bachar al-Assad à Damas et co-président de l'association Dialogue Franco-Russe, salue l'interview "positive" et la "position forte sur la Syrie et la Russie" d'Emmanuel Macron au Figaro.

Dans le même numéro de Minute, Nicolas Dhuicq, ex-député LR de l'Aube battu par un candidat REM dans la seule triangulaire des législatives incluant aussi un candidat FN, rejette l'idée que le programme de Marine Le Pen était un programme "de droite".

"Marine Le Pen a proposé au niveau macro-économique le programme commun de la gauche de 1981", assure-t-il.

Pour autant, "il y a un espace politique laissé vide, qui allait de Philippe Séguin à Philippe de Villiers: c’est lui qu'il faut occuper, sinon la droite perdra toujours les élections", propose M. Dhuicq.

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