Marie-Noëlle Lienemann « votera contre » la réforme constitutionnelle

Marie-Noëlle Lienemann « votera contre » la réforme constitutionnelle

Alors que les discussions sur la Constitution se poursuivent entre les deux assemblées, la sénatrice socialiste de Paris annonce qu’elle ne votera pas le texte. En cause : la diminution du nombre de députés et de sénateurs.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ce sera non pour Marie-Noëlle Lienemann. La sénatrice socialiste de Paris, et vice-président du Sénat, a clairement précisé sur les chaînes parlementaires qu’elle ne votera pas la réforme constitutionnelle, qui fait actuellement d’intenses négociations, entre les deux chambres.

« À titre personnel – je ne sais pas ce que fera le Parti socialiste – je suis contre la baisse du nombre d’élus […] Je voterai contre », a-t-elle répondu sur le plateau de Parlement Hebdo. « Je ne peux pas accepter que le cœur de gravité soit la mise en cause du nombre d’élus. »

« Je ne suis pas en train de limiter la discipline de groupe », précise la sénatrice, membre de l’aile du gauche du parti. Mais elle rappelle que le PS va avoir un congrès, une nouvelle direction et « faire des choix ».

« Je ne validerai pas un système qui consolide la Ve République »

Pour elle, cette réforme ne « cible » pas les « vrais enjeux de la crise de nos institutions ». Refusant de « valider un système qui consolide la Ve République », Marie-Noëlle Lienemann aurait aimé que la réforme réponde à la « crise du poids du Parlement ». « Ce sujet n’est absolument jamais posé, j’aimerais bien que Gérard Larcher et François de Rugy posent ces questions ».

La sénatrice de Paris aurait préféré voir dans cette réforme des pistes pour renforcer le pouvoir d’initiative de l’Assemblée ou encore pour associer davantage les citoyens aux lois : faciliter les référendums d’initiative populaire ou encore développer les consultations préalables des citoyens.

« Le Sénat est très divisé » sur cette réforme constitutionnelle, déclare la sénatrice.

Depuis plusieurs mois, Gérard Larcher répète que la diminution d’un tiers du nombre de parlementaires promise par Emmanuel Macron n’est pas un « obstacle » en soi. Mais le président du Sénat et une partie importante des sénateurs, redoutent les effets de cette réduction sur la représentation des territoires, notamment ruraux, et sur l’avenir du département comme circonscription de base.

Un groupe de travail des sénateurs doit remettre ses conclusions le 24 janvier sur la réforme.

Dans la même thématique

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le