Marine Le Pen à Nantes: des autocars pris pour cible en marge du meeting
Plusieurs autocars transportant des militants du Front national ont été pris pour cible dimanche par des manifestants hostiles à la venue de...

Marine Le Pen à Nantes: des autocars pris pour cible en marge du meeting

Plusieurs autocars transportant des militants du Front national ont été pris pour cible dimanche par des manifestants hostiles à la venue de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Plusieurs autocars transportant des militants du Front national ont été pris pour cible dimanche par des manifestants hostiles à la venue de Marine Le Pen à Nantes, peu de temps avant le début de son meeting, a constaté une journaliste de l'AFP.

Une cinquantaine de militants anti-FN s'en sont pris à des bus transportant des élus et militants du parti d'extrême droite sur la route nationale N137 reliant Rennes à Nantes.

Ils répondaient à un appel à organiser une opération escargot pour "nasser le Zénith", où se tient le meeting de Marine Le Pen.

Selon une source policière, "des zadistes ont enflammé des pneus sur la route. Ils sont une cinquantaine à tourner autour du dispositif policier. Deux bus ont été ciblés".

L'un des autocars a été recouvert de peinture, avant d'être escorté jusqu'au Zénith par des camionnettes de gendarmerie. La circulation a été momentanément bloquée sur la N137 reliant Rennes à Nantes dans les deux sens. Des pompiers sont également intervenus pour maîtriser un départ de feu.

Emeric Salmon, conseiller régional FN répond aux journalistes le 26 février 2017 à Saint-Herblain
Emeric Salmon, conseiller régional FN répond aux journalistes le 26 février 2017 à Saint-Herblain
AFP

"Trois bus, deux venant de Rennes et un de Vitré ont été attaqués. Il y avait un barrage, la voie était bloquée, et ils ont brûlé des pneus. On ne pouvait plus avancer (...) Moi j’appelle cela des sauvages", a déclaré à l'AFP Emeric Salmon, conseiller régional FN de Bretagne.

"A 20 km avant d'arriver à Nantes, il y avait des jeunes qui étaient sur le côté, encagoulés. Ils ont stoppé la circulation et se sont attaqués à moi et à mon collègue avec des bâtons et des barres de fer", a déclaré à l'AFP la conductrice d'un des autocars, Alda Pereira. "Ils nous ont balancé de la peinture comme vous pouvez le voir, et ils ont dégradé le car, arraché les balais d'essuie-glace."

"De loin, je croyais que c'était un accident. Parce que j'ai cru voir un triangle, et puis un peu de fumée", explique Pascal Billot, 57 ans, un militant FN qui se trouvait à l'intérieur de l'autocar venu de Rennes.

"Et quand on arrive dessus, en fin de compte, c'est pas du tout un accident. C'était bien préparé pour nous faire ralentir au départ et nous faire arrêter (...) Il n'y a pas eu d'agression physique. Ils étaient entre 40 et 50, deux groupes", poursuit-il.

Dans un communiqué, le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, a critiqué un "ministre de l'Intérieur aux abonnés absents" face à ces violences, dénonçant des "casseurs qui bénéficient d'une impunité totale".

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a critiqué sur France 3 l'attitude de la présidente du FN: "Marine Le Pen savait qu’il y aurait des incidents. C’est ce qu’elle cherche. Elle aurait dû annuler ce meeting et le faire ailleurs. Comme je l’avais décidé pour l’université d’été du PS qui devaient se tenir à Nantes".

Au moins une centaine de camions de CRS sont déployés aux abords du Zénith. Aux ronds-points, les policiers procèdent à des contrôles routiers.

Partager cet article

Dans la même thématique

Marine Le Pen à Nantes: des autocars pris pour cible en marge du meeting
3min

Politique

Crise agricole : « Avec une vaccination massive, nous ne pourrions plus exporter », s’inquiète François Patriat

Opposition au Mercosur et poursuite de l’abattage de cheptel bovins : la crise agricole se poursuit sur le territoire, essentiellement dans le sud-ouest où les actions de blocages sont maintenues. Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RDPI au Sénat et ancien ministre de l’Agriculture, François Patriat, appelle à un moment d’accalmie de tous les acteurs. S’il salue l’action du gouvernement, il recommande cependant une meilleure prise en charge des pertes d’exploitation des agriculteurs.

Le

Buste de Marianne
2min

Politique

Sondage : 76% des Français s’intéressent aux prochaines municipales

Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.

Le

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le