Marine Le Pen à Nice: « rien n’est fait pour limiter le risque d’attentat »
"Rien n'est pas fait pour limiter le risque d'attentat", a déclaré lundi Marine Le Pen en visite à Nice près du lieu de l'attaque...

Marine Le Pen à Nice: « rien n’est fait pour limiter le risque d’attentat »

"Rien n'est pas fait pour limiter le risque d'attentat", a déclaré lundi Marine Le Pen en visite à Nice près du lieu de l'attaque...
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"Rien n'est pas fait pour limiter le risque d'attentat", a déclaré lundi Marine Le Pen en visite à Nice près du lieu de l'attaque jihadiste qui a fait 86 morts en juillet.

Présente ensuiote à la frontière franco-italienne, elle a mis en garde contre "la submersion migratoire".

La candidate frontiste que tous les sondages placent présente au 2e tour de la présidentielle, a visité dans l'après-midi le poste-frontière de Menton, à quelques kilomètres de Vintimille, la ville italienne la plus proche où se pressent depuis deux ans des milliers de migrants.

"Les chiffres qui m'ont été donnés sont inquiétants puisqu'au moment où je vous parle, c'est deux fois plus de clandestins qui sont détectés que l'année dernière à la même époque. Il y a donc toutes les raisons de penser qu'à partir du printemps, quand ces flux s'aggravent, ceux-ci vont être très difficiles à contenir", a déclaré Mme Le Pen qui promet de "mettre fin à Schengen" si elle est élue.

L'espace Schengen, dont la France fait partie depuis 1995, permet aux voyageurs de circuler librement avec un simple document d'identité. Depuis fin 2015, des contrôles aux frontières ont été rétablis, notamment à Menton.

Mme Le Pen s'en est pris au candidat des Républicains, François Fillon, venu lui aussi en visite au même endroit en janvier, en promettant de "reconstituer l'effectif douanier" et l'embauche de 15.000 policiers supplémentaires.

L'an dernier, plus de 3.000 interpellations d'étrangers en séjour irrégulier ont eu lieu tous les mois en moyenne dans les Alpes-Maritimes.

"Tout le monde admet aujourd'hui qu'il y a des terroristes qui s'inflitrent parmi les migrants, et donc la maitrise des frontières est une condition sine qua non de la lutte contre le terrorisme", a dit Mme Le Pen, en disant des migrants qu'ils sont "à 95% des hommes jeunes" et "beaucoup" originaires d'Afrique et du Maghreb. "C'est donc une immigration économique", "conséquence aussi des signaux qui leur ont été lancés", a-t-elle dit prônant des accords bilatéraux avec l'Italie pour que les migrants arraisonnés en Méditerranée soit ramenés "à leur point de départ".

"Bien sûr le risque zéro n'existe pas, mais là c'est le risque 100% puisqu'on laisse sur notre territoire des gens qui n'ont aucune raison d'y être et dont nous savons qu'ils sont potentiellement des dangers très lourds pour la sécurité du peuple français", avait auparavant affirmé Mme Le Pen. Elle s'est recueillie sur la Promenade des Anglais à Nice près du lieu de l'attentat. "Les mesures qui doivent être prises ne l'ont pas été", a-t-elle dit.

Nice a reçu des renforts de sécurité sans précédent jusqu'au 25 février pour sauver son traditionnel carnaval, premier grand rendez-vous de l'année pour le tourisme dans une région qui dépend beaucoup de cette activité.

Evoquant la campagne, Mme Le Pen a revendiqué d'avoir "un socle bien plus solide que ses adversaires" et a dit qu'elle était à 5 points de la barre de 50% des intentions de vote en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Taxée de "populisme" le matin par le président de Région et ex-maire de Nice Christian Estrosi, Marine Le Pen a répondu : "Le populisme c'est l'argumentation de ceux qui n'en ont pas ! (...) Si ça veut dire s'occuper du peuple et mettre le peuple au centre du débat politique alors oui, je suis populiste, merci de ce compliment".

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