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Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
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Par Public Sénat
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La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a annoncé samedi en Gironde le lancement imminent d'une nouvelle campagne d'emprunt auprès des Français pour financer ses campagnes électorales, au moment où le mouvement est sommé par la Russie de rembourser plus de 9 millions d'euros.
"Nous allons lancer une campagne de prêt pour financer nos campagnes", a annoncé à la presse Mme Le Pen en déplacement sur le marché de Saint-André-de-Cubzac, en Haute-Gironde, territoire appauvri qui a vu s'enflammer la colère des "gilets jaunes" au plus fort de la mobilisation.
Le vice-président du RN Jordan Bardella avait déjà évoqué vendredi cette éventualité alors que le parti, englué de longue date dans des difficultés financières, est convoqué le 2 juin devant une juridiction russe pour le non-remboursement d'un prêt de 9,14 millions d'euros.
"Nous allons le rembourser, ne vous en inquiétez pas", a assuré ensuite Marine Le Pen lors d'une conférence de presse à Cavignac pour présenter son soutien à une trentaine de listes RN ou apparentées en Gironde, en cours de constitution pour les municipales dans ce département où elle espère "créer la surprise" et remporter "quelques villes".
La présidente du RN a précisé que le lancement de cet emprunt, "dans les jours qui viennent", n'était pas lié au remboursement de cette créance, mais permettrait "notamment" de financer les campagnes électorales.
"A partir du moment où le gouvernement se refuse à mettre en place une banque de la démocratie, nous allons construire notre propre banque de la démocratie", a-t-elle fait valoir lors de son déplacement.
Portée par François Bayrou lorsqu'il avait été brièvement garde des Sceaux en 2017, l'idée d'une "banque de la démocratie" avait été enterrée par le gouvernement mi-2018 au motif notamment des problèmes de neutralité que poserait l'immixtion de l'Etat dans le financement des partis.
"Nous allons donc effectivement dire aux Francais: +Puisque vous êtes attachés à la liberté des partis (...) c'est vous qui allez prêter aux mouvements politiques en vous substituant à ce qui est normalement le travail des banques+", a-t-elle ajouté.
Au printemps 2019, à la veille des élections européennes, le parti de Marine Le Pen avait déjà lancé un "emprunt patriotique" qui avait alors permis de lever 4 millions d'euros, pour faire face au refus des banques de lui prêter de l'argent.
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