Marine Le Pen, candidate FN au second tour de la présidentielle, a été accueillie par des manifestants aux cris de "Marine, rends l'argent!" à Reims où elle a effectué vendredi une visite surprise de la cathédrale pour son dernier jour de campagne.
Mme Le Pen est arrivée vers midi accompagnée de son récent allié Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. Ils sont sortis de la cathédrale par une porte dérobée sous les huées et ont été la cible de projectiles.
"Les soutiens de M. Macron agissent dans la violence partout, même à la cathédrale de Reims, lieu symbolique et sacré. Aucune dignité", a accusé Mme Le Pen sur Twitter.
"Manifestations déplorables à Reims de gauchistes qui ne respectent en rien la démocratie et l'Histoire de France", a abondé sur ce réseau social M. Dupont-Aignan.
Florian Philippot, vice-président du FN, et David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, avaient quitté peu avant l'édifice protégés par des gardes du corps, eux aussi sous les huées des manifestants, selon un photographe de l'AFP présent sur place.
D'après une photo d'un journaliste de L'Union-L'Ardennais, se trouvait à ses côtés, Thierry Maillard, ex-figure locale du FN condamnée en novembre 2016 à 2 ans de prison pour trafic d'armes.
"On ne sait pas qui c'est, il ne faisait pas partie de la délégation", a affirmé à l'AFP l'entourage de la candidate.
Rassemblement de manifestants contre la visite de Marine Le Pen à la cathédrale de Reims, le 5 mai 2017
AFP
"J'ai quitté le FN en 2011, j'étais dans la cathédrale complètement par hasard, pour bruler un cierge, quand je me suis retrouvé nez-à-nez avec le Front national", a expliqué de son côté M. Maillard.
"Marine, rends l'argent! Marine, rends l'argent ! Marine, rends l'argent!" criait dehors une centaine de jeunes manifestants favorables à son adversaire, Emmanuel Macron, ou à Jean-Luc Mélenchon, selon une vidéo diffusée par France Bleu Champagne-Ardenne.
Marine Le Pen et le Front national sont visés par plusieurs enquêtes judiciaires, concernant le financement des campagnes du parti depuis 2012, des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens, et le patrimoine de la famille Le Pen.
Le FN et plusieurs personnes physiques et morales sont renvoyées en correctionnelle dans l'enquête portant spécifiquement sur le financement des campagnes 2012.
Cette visite ne figurait pas dans l'agenda officiel de la candidate. Et le FN n'a jamais confirmé à certains médias, dont l'AFP, cette visite.
Un dispositif policier bloquait l'accès des manifestants à la cathédrale de Reims, monument chrétien symbole de la royauté française, et qui avait été détruit par les bombardements durant la Première guerre mondiale.
"Les excités de chez Macron ne nous empêcheront pas de rendre hommage à la France et son histoire millénaire #Reims", a réagi M. Philippot sur Twitter.
Des militants frontistes étaient également présents sur place, tenant un débat houleux avec un groupe de dizaines de jeunes anti-FN à l'issue de la visite de Mme Le Pen.
Certains manifestants étaient venus munis de ballons aux couleurs de l'Union européenne ou de pancartes affichant les slogans "toujours anti-fasciste" et "barrons la route à l'extrême droite".
"Triste spectacle. Reims ne mérite pas ça", a notamment tweeté le député-maire (Les Républicains) de Reims, Arnaud Robinet.
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