Marine Le Pen: Fillon « incohérent » mais c’est « à lui de décider »
Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a affirmé que c'était à François Fillon de décider du maintien de sa...

Marine Le Pen: Fillon « incohérent » mais c’est « à lui de décider »

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a affirmé que c'était à François Fillon de décider du maintien de sa...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a affirmé que c'était à François Fillon de décider du maintien de sa candidature, même s'il est "incohérent" de la maintenir après avoir annoncé un retrait en cas de mise en examen.

"Je trouve que le comportement de François Fillon est pour le moins incohérent depuis le début de cette affaire. Il a indiqué au tout début que s'il était mis en examen, il ne serait pas candidat", a rappelé Mme Le Pen jeudi lors de l'émission "Questions de méthode" (LCP/France Bleu).

La présidente du FN a redit que cette position initiale était pour elle "problématique: un candidat à la présidentielle renonce à un principe fondamental de notre droit, la présomption d'innocence (...). On a vu des mis en examen relaxés, moi-même pour les prières de rue, ou Dominique Villepin pour Clearstream."

Pour elle, le vainqueur de la primaire de la droite "s'est mis tout seul dans la nasse. Il parle d'un assassinat politique et il indique qu'il va y participer en allant la corde au cou auprès de ses bourreaux".

Au final, "il fait ce qu'il veut. Il a une famille politique, c'est à lui et à sa famille politique de décider. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'arrive pas à faire campagne."

"Le fond qui est le sien, d'une très grande brutalité sociale, entre en très grande confrontation avec la situation personnelle qui lui est reprochée", a accusé Mme Le Pen.

Alors qu'elle a elle-même utilisé son immunité parlementaire pour refuser de se rendre à une convocation des enquêteurs la semaine dernière dans sa propre affaire d'assistants parlementaires, Mme Le Pen a défendu l'idée d'une "trêve judiciaire". "En matière d'impartialité, il ne suffit pas que (la justice) soit impartiale, il faut qu'elle apparaisse impartiale."

La justice a-t-elle été instrumentalisée ? "Oui, je le dis très clairement".

"Il y a soit des ralentissements, soit des accélérations, qui font qu'à quelques jours de la présidentielle, il y a moyen de mettre en oeuvre ces affaires judiciaro-politiques", a estimé Mme Le Pen.

L'eurodéputée pense qu'"un certain nombre de juges d'instruction peuvent faire l'objet de pressions de la part du parquet, et le parquet peut faire l'objet de pressions politiques lui-même de la part du ministère (...). C'est une réalité."

Mme Le Pen a aussi jugé qu'il y avait "politisation d'une partie de la magistrature", notamment le Syndicat de la magistrature.

Dans la même thématique

SIPA_01213808_000003
3min

Politique

Transport sanitaire : pourquoi les taxis se mobilisent ?

Après quatre jours de mobilisations massives pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades, les chauffeurs de taxi ont obtenu une réunion samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou. Explications.

Le

SIPA_01086410_000018
2min

Politique

LR : Bruno Retailleau place sa garde rapprochée à la tête du parti

Le nouveau président de LR Bruno Retailleau a désigné mercredi ses proches à la tête du parti l’eurodéputé François-Xavier Bellamy et son directeur de campagne Othman Nasrou. L’entourage de Laurent Wauquiez a démenti l’information selon laquelle un poste de vice-président lui a été proposé.

Le