Marine Le Pen, malgré ses déboires judiciaires, grignote du terrain dans les intentions de vote pour le second tour de la présidentielle, même...
Marine Le Pen grignote du terrain pour le 2e tour malgré la justice
Marine Le Pen, malgré ses déboires judiciaires, grignote du terrain dans les intentions de vote pour le second tour de la présidentielle, même...
Par Guillaume DAUDIN
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Marine Le Pen, malgré ses déboires judiciaires, grignote du terrain dans les intentions de vote pour le second tour de la présidentielle, même si elle est encore systématiquement donnée battue par Emmanuel Macron ou François Fillon.
Depuis le printemps 2013, tous les sondages, dans toutes les configurations, à une exception près, qualifient Mme Le Pen pour le second tour, mais la donnent ensuite battue.
Aujourd'hui, ce sont Emmanuel Macron au centre-gauche, qui vient d'enregistrer le ralliement de François Bayrou, et François Fillon à droite, qui s'annoncent comme ses plus probables adversaires.
Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron à Londres, le 21 février 2017
AFP/Archives
Ce dernier, auréolé de sa nette victoire à la primaire de la droite, émergeait fin novembre à 67% contre 33% dans des enquêtes en cas d'affrontement de second tour avec Marine Le Pen.
Désormais, la jauge est plutôt autour de 56% contre 44%, après la fragilisation de François Fillon par le scandale des emplois fictifs présumés de sa femme et de deux de ses enfants.
L'ex-ministre de l'Economie de François Hollande, lui, n'est testé au second tour que depuis mi-janvier. L'écart était de 30 points, il approche plutôt des 20 désormais (61,5% à Emmanuel Macron contre 38,5% à Marine Le Pen selon le dernier rolling Ifop).
- Menaces judiciaires -
Au Front national, où l'on dit croire à la victoire de Marine Le Pen, dans l'élan du Brexit en juin et de l'accession de Donald Trump à la Maison Blanche, la tendance est observée avec gourmandise. "On verra en mars", ajoute-t-on.
"Je pense que Mme Le Pen peut être élue", a d'ailleurs récemment mis en garde l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
D'autres responsables politiques, comme Manuel Valls, ont exprimé cette inquiétude durant le quinquennat.
Les cris au loup ne sont pas dénués d'arrières-pensées : ils présentent aussi l'avantage de mobiliser et souder son camp.
Le candidat de droite à la présidentielle française François Fillon à Paris, le 23 février 2017
AFP/Archives
Marine Le Pen peut-elle pour autant gagner ? "C'est la question à 1.000 balles", dit en souriant Jérôme Fourquet (Ifop). "A 60-40, la marge est beaucoup trop grosse pour qu'il y ait une surprise" le jour J, juge ce politologue interrogé par l'AFP. "Mais à 55-45, on en reparle...".
Il invite à "regarder surtout" les résultats du premier tour, le 23 avril, et la dynamique qu'ils enclencheront pour le second. "On ne peut pas recréer en laboratoire l'ambiance du second tour", extrêmement tendue en 2002 suite à l'irruption surprise de Jean-Marie Le Pen en duel face à Jacques Chirac.
Le précédent des régionales fin 2015 laisserait plutôt entrevoir une défaite : Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont été battues au second tour par Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France et par Christian Estrosi en Paca, notamment suite à la mobilisation de la gauche, malgré des scores énormes au premier.
"Marine Le Pen a gravi une marche, mais celle qui reste à franchir est très haute", résume M. Fourquet.
Pour le chercheur Joël Gombin, spécialiste du vote FN, la victoire de Marine Le Pen est pour l'instant du domaine de l'improbable. "Où sont, en l'état, les réserves de voix nécessaires pour passer de 25% ou même 30 à 50%?" demandait-il tout récemment sur Twitter. "Des reports existent, pour l'instant insuffisants, pour que le FN gagne contre la gauche", assure-t-il aussi.
Cette campagne présidentielle n'est guère avare en surprises, du retrait ou de l'éviction de nombres de personnalités de premier plan à l'émergence d'Emmanuel Macron, en passant par le retentissant scandale d'emplois supposés fictifs touchant François Fillon.
Or Marine Le Pen, elle-même, est sous la menace des affaires : sa secrétaire Catherine Griset a été mise en examen mercredi dans l'enquête sur l'emploi des assistants parlementaires FN, menée par les juges d'instruction du pôle financier.
La candidate FN refuse quant à elle de se rendre à une convocation de la police. Mais "elle ne peut se placer au-dessus des lois de la République", a tonné vendredi le Premier ministre Bernard Cazeneuve à l'AFP.
Marine Le Pen pourrait aussi voir revenir d'ici avril le plus explosif dossier du financement de ses campagnes électorales 2012, pour lesquelles le Front national, deux de ses principaux dirigeants et plusieurs proches amis de la patronne du FN sont renvoyés en correctionnelle.
Mais un dirigeant se rassure, en notant qu'en dépit des affaires, ces dernières semaines François Fillon a baissé alors que Marine Le Pen a progressé.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.