Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Marine Le Pen: Macron veut “anesthésier” les catholiques pour changer la loi de 1905
Par Public Sénat
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Marine Le Pen a estimé mardi que le discours inédit la veille d'Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques visait à "anesthésier" les catholiques pour "changer" la loi de 1905 de séparation des cultes et de l’État.
"Il s'agit, dans l'esprit du président de la République, d'anesthésier les catholiques pour pouvoir s'attaquer demain à la loi de 1905", a déclaré sur RTL la présidente du Front national, qui se dit catholique mais refuse qu'on "touche" à la loi de 1905.
"Tout cela vise en réalité à changer la loi de 1905 et je peux dire aux catholiques (que) ce ne sont pas eux qui seront les bénéficiaires de ce changement", a ajouté la finaliste de la dernière présidentielle.
La députée du Pas-de-Calais a déploré que le président n'ait "pas donné d'explication sur ce qui aurait pu abîmer ce lien" entre l'Église et l'État.
Emmanuel Macron a déclaré lundi vouloir "réparer" le lien entre l'Église et l’État qui "s'est abîmé", dans un discours fleuve devant la Conférence des évêques de France, appelant les catholiques à "ne pas rester au seuil" de l'engagement politique.
"Tout cela est une vaste opération électoraliste, ce que n'ont pas manqué de comprendre ceux qui l'ont entendu longuement parler des élections européennes dans le cadre de ce discours", a ajouté Marine Le Pen.
"Ca crée une forme de compétition des signes de reconnaissance entre religions. Les religions vont donc intervenir, les unes après les autres, en (disant) (...) +Il ne nous a pas montré autant d'affection à nous qu'à l'autre+, exactement ce que la loi sur la laïcité veut éviter", a ajouté la députée.
Pour autant, Marine Le Pen a estimé que le président pouvait "admettre et répéter, comme je l'ai fait à de très nombreuses reprises, que, tout à fait évidemment, la France a des racines chrétiennes".