La présidente du FN Marine Le Pen a affirmé mardi que sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, qui a fait un discours remarqué à Washington, avait "sûrement beaucoup plus de choses" qu'elle, en particulier "la jeunesse", et qu'elle ne voulait "pas rester accrochée à (son) siège" de dirigeante du FN trop longtemps.
L'ancienne jeune députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, qui s'est retirée de la vie politique en mai mais veut fonder une académie "terreau" de "tous les courants de la droite", "a sûrement beaucoup plus de choses que moi. Elle a d'abord la jeunesse que je n'ai presque plus", a déclaré Marine Le Pen sur France Inter.
"Si la défense de nos idées nous permet d'aller sur tous les champs, le champ électoral, le champ de la formation, je ne peux que me réjouir de cela", même "si nous avons des sensibilités qui peuvent être différentes", a ajouté la députée du Pas-de-Calais, qui défend une ligne plus étatiste que sa nièce, elle-même plus conservatrice que sa tante sur les questions de société.
A propos de la présidentielle de 2022, elle a redit que "si les sondages et surtout les adhérents (...) considèrent que, à un moment donné, quelqu'un d'autre que moi est mieux placé pour rassembler et faire gagner nos idées, ça ne me pose aucun problème".
"Je me bats pour mes idées, je ne me bats pas encore une fois pour la carrière personnelle (...) et je n'entends pas rester accrochée à mon siège jusqu'à je ne sais pas quel âge vénérable", a ajouté la présidente du FN.
Marine Le Pen, qui préside le FN depuis 2011, est seule candidate à sa propre succession pour un troisième mandat à la tête du parti, lors du congrès de ce dernier les 10 et 11 mars à Lille.
Tout en se défendant de revenir en politique, Marion Maréchal-Le Pen a fait une intervention remarquée jeudi devant le gratin conservateur américain à Washington et publié une tribune pour présenter son projet d'académie, suscitant une certaine agitation au sein du Front national.