Marine Le Pen : « Nous sommes prêts » pour la présidentielle

Marine Le Pen : « Nous sommes prêts » pour la présidentielle

Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a affirmé mercredi lors de ses voeux à la presse à Paris qu'elle et son parti...
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Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a affirmé mercredi lors de ses voeux à la presse à Paris qu'elle et son parti étaient "prêts, résolus, organisés" pour l'élection à venir mais aussi pour l'après en cas de victoire.

"Nous sommes prêts, résolus, organisés. Au-delà de ma campagne, c'est mon quinquennat que j'ai préparé durant ces longs mois", a affirmé Mme Le Pen depuis son QG de campagne dans le VIIIe arrondissement de Paris.

La présidente du Front national a rappelé ses voeux de l'année précédente où elle avait annoncé qu'elle serait "peu présente médiatiquement" et qu'elle irait à la rencontre des Français. "C'est une promesse que j'ai tenue, c'est rare dans la vie politique française", a-t-elle souri.

Mme Le Pen a évoqué notamment sa "grande tournée en Outre-mer", à Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte, en Guyane ou à la Réunion, mais pas aux Antilles où elle souhaitait se rendre.

Mais alors que ses soutiens garantissent que la candidate d'extrême droite a fait en 2016 "des tas de rencontres sans pub", Mme Le Pen a concentré l'année écoulée sur la préparation de sa campagne, plutôt loin du terrain.

C'est ce qu'elle a souligné en creux, saluant le travail de ses équipes et groupes de réflexion, "Comités d'action programmatique", "Collectifs", Horaces (hauts fonctionnaires), mais aussi celui de ses équipes sur les réseaux sociaux, "canal complémentaire à la presse".

"Nous allons faire une belle campagne, de fond, où nous aborderons tous les sujets essentiels" avec la "hauteur nécessaire", a-t-elle promis.

"Je sais où je vais et comment j'y vais. Face à nous, et au fur et à mesure que nous découvrons les candidatures que nous aurons à affronter, nous faisons le constat d'une grande irrésolution et d'une grande imprécision", a dit celle qui pilonne François Fillon, candidat de la droite, depuis sa désignation à la primaire fin novembre.

Mme Le Pen a dit sa volonté de "rassembler" en vue de la présidentielle.

"Face à ce flou, à cette politique de la posture et de l'apparence" qu'elle observe chez ses adversaires, "il y a dans ma candidature un cap, un roc, de la solidité, il y a dans ma candidature une profondeur, une volonté, une détermination sans faille, face à ce désordre, il y a de mon côté une campagne ordonnée, en ordre, pour remettre la France en ordre", a-t-elle conclu.

En cette année électorale, Mme Le Pen a par ailleurs jugé "crucial" le rôle d'"intermédiaire" de la presse et a rendu hommage aux 74 journalistes morts en 2016, selon RSF, mais aussi à ceux emprisonnés dans l'exercice de leur profession, notamment en Turquie.

Marine Le Pen, qui interdit très régulièrement d'accès aux événements FN les journalistes de Mediapart ou des émissions de l'animateur Yann Barthès, veut "défendre" la liberté de la presse, "consubstantielle de la démocratie".

"Nos relations sont parfois, disons, compliquées", a-t-elle concédé, remarquant que "l'absence de recul par rapport au mouvement de la vie publique explique à quel point certains observateurs ou analystes de la vie publique en France comme ailleurs ont été surpris par le Brexit ou la victoire de Donald Trump."

"Certains décrivent le monde tel qu'ils veulent le voir, peut-être pas assez tel qu'il est", a asséné Mme Le Pen.

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