Marine Le Pen prend ses distances avec Steve Bannon
Marine Le Pen a pris ses distances lundi à Rome avec l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui veut agréger les...

Marine Le Pen prend ses distances avec Steve Bannon

Marine Le Pen a pris ses distances lundi à Rome avec l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui veut agréger les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a pris ses distances lundi à Rome avec l'ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui veut agréger les mouvements populistes en Europe, en affirmant que "seuls" ces partis sont fondés à s'organiser.

Steve Bannon avait annoncé cet été le prochain lancement d'une fondation, baptisée "Le Mouvement", destinée à organiser les différentes formations de droite radicale en Europe en vue des élections européennes de mai.

"M. Bannon n'est pas issu d'un pays européen. Il est un Américain. Il a suggéré la création d'une fondation qui vise à offrir aux partis souverainistes européens des études, des sondages, des analyses. Mais la force politique qui naîtra des élections en Europe, c'est nous, et nous seuls, qui la structurerons", a déclaré la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN) lors d'une conférence aux côtés de son allié italien et ministre de l'Intérieur Matteo Salvini.

"Car nous sommes attachés à notre liberté, attachés à notre souveraineté. C'est nous autres, ensemble, représentants des différents peuples en Europe, qui structurerons la force politique qui vise à sauver l'Europe. Que les choses soient extrêmement claires sur ce sujet", a insisté la dirigeante de l'extrême droite française.

Le député Louis Aliot, membre du bureau exécutif du RN et compagnon de Mme Le Pen, avait lui récemment affirmé que son parti allait "très certainement" adhérer à la fondation voulue par Steve Bannon qui était venu au congrès du RN en mars.

Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), avait reçu début septembre M. Bannon dans l'optique de "sauver l'Europe".

Mais l'ex-députée RN Marion Maréchal, que M. Bannon avait qualifiée d'"étoile montante de l'extrême droite", a dit avoir "du mal à discerner les contours (du) projet" de M. Bannon.

Le FPÖ autrichien s'est aussi montré peu disposé à collaborer avec lui. "Nous voulons forger des alliances en Europe mais nous le faisons indépendamment des USA, de la Russie ou de qui que ce soit", avait dit son secrétaire général, Harald Vilimsky.

Le Premier ministre hongrois national-conservateur Viktor Orban avait déclaré ne pas être "intéressé par des choses qui ne touchent pas la Hongrie".

Et une rencontre entre M. Bannon et le président tchèque Milos Zeman s'était conclue sur un "désaccord" au sujet des droits de douane américains contre la Chine.

Partager cet article

Dans la même thématique

Marine Le Pen prend ses distances avec Steve Bannon
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le