Elle est donnée systématiquement battue dans les sondages, mais Marine Le Pen se dit sûre de gagner la présidentielle le 7 mai. Quels...
Marine Le Pen, quels ingrédients pour le second tour?
Elle est donnée systématiquement battue dans les sondages, mais Marine Le Pen se dit sûre de gagner la présidentielle le 7 mai. Quels...
Par Dominique CHABROL
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Publié le
Elle est donnée systématiquement battue dans les sondages, mais Marine Le Pen se dit sûre de gagner la présidentielle le 7 mai. Quels ingrédients pourraient lui permettre de déjouer les pronostics et d'accéder à l'Elysée?
Tous les sondages publiés depuis dimanche donnent 62% à 64% d'intentions de vote pour le candidat d'En Marche!, contre 36% à 38% à la candidate du Front national, mais les analystes n'excluent pas un score beaucoup plus serré à l'arrivée.
- Reports de voix défavorables
L'analyse des reports de voix conforte Emmanuel Macron dans le rôle de favori. Près de 50% des électeurs de François Fillon du premier tour, plus de la moitié de ceux de Jean-Luc Mélenchon et les trois quarts de ceux de Benoît Hamon se reporteraient sur lui.
Marine Le Pen récupèrerait pour sa part autour de 20% de l'électorat Fillon, de 10% de celui de Jean-Luc Mélenchon et moins de 5% des électeurs de Benoît Hamon. Une photo de l'opinion qui ne résistera pas forcément aux dynamiques de la campagne qui redémarre.
"Le ralliement de François Hollande et d'une forme d'establishement à Emmanuel Macron ne peut que le desservir et installer l'idée que veut mettre en scène Marine Le Pen qu'il y aurait d'un côté le peuple et, de l'autre, une élite coalisée", note le politologue Matthieu Chaigne, du site Délits d'Opinion.
- Doubler ses voix du 1er tour ?
Pour l'emporter le 7 mai, Marine Le Pen devra au minimum doubler le nombre de ses voix du premier tour (7,69 millions), à participation égale. Il lui faudra donc trouver des arguments en mesure de mobiliser des électeurs éloignés de sa sensibilité politique, et l'abstention peut jouer en sa faveur. "Statistiquement, Marine Le Pen a peu de chances, mais si on passe à 70% de participation (contre 77,7% dimanche), ça abaisse le seuil en termes de voix qui lui sont nécessaires", souligne Matthieu Chaigne.
Avantage pour la candidate FN, son électorat est plus motivé et sûr de son choix de second tour que celui d'Emmanuel Macron qui a souvent fait office de candidat "par défaut" au premier tour.
Inconvénient, elle dispose de peu de réserves de voix et devra convaincre des électeurs bien au-delà de son électorat traditionnel.
- Le débat prépondérant
Elle est entrée bille en tête dans la campagne de second tour alors que son adversaire semblait temporiser. La confrontation aura lieu le mercredi 3 mai lors du débat d'entre-deux-tours. Un débat qui s'annonce prépondérant pour convaincre les hésitants. La candidate expérimentée du FN affrontera un adversaire encore peu rompu aux débats télévisés.
Sur le plateau de France 2 le 24 avril 2017, Marine Le Pen s'est dite sûre de gagner la présidentielle
AFP
"Ce n'est pas seulement un clivage entre la France d'en haut et la France d'en bas. Les questions identitaires que Marine Le Pen développe, sur l'attachement à la France, l'idée d'un peuple négligé, sont très importantes et peuvent être mobilisatrices", note François Miquet-Marty, de l'institut Viavoice, pour qui "on ne peut pas exclure a priori un score de Marine Le Pen beaucoup plus élevé que ses 40% actuels".
Autre enjeu du débat, les deux candidats devront s'attacher à rassurer les Français. Face à un européen convaincu, Marine Le Pen tentera de convaincre les eurosceptiques, notamment parmi les électeurs de François Fillon du premier tour, inquiets de son projet de sortie de l'euro.
- Les erreurs de campagne
Gare aux erreurs de fin de campagne ! Ses propos sur la rafle du Vel d'hiv début avril ont fait baisser la candidate FN dans les sondages. Dimanche, c'est Emmanuel Macron qui a suscité la polémique en célébrant son succès du premier tour dans une grande brasserie parisienne, donnant l'impression qu'il pensait le match joué d'avance. Une "erreur de com'", selon les analystes, qui peut être "très démobilisatrice" pour l'électorat hésitant et ne peut que profiter à son adversaire.
Face à l’instabilité politique qui s’installe en France, certaines personnalités réclament désormais le départ d’Emmanuel Macron du pouvoir. « Je pense qu’il doit démissionner », demande ainsi ce lundi 15 septembre le général Christophe Gomart, eurodéputé LR, invité de la matinale de Public Sénat.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
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