Marine Le Pen a fustigé mercredi une "vision ultralibérale dégoûtante" d'Emmanuel Macron, qui fait selon elle "porter la responsabilité de la pauvreté" sur "les chômeurs et les pauvres", et l'a accusé de "vouloir obtenir une baisse des retraites".
Dénonçant sur BFMTV et RMC "la philosophie qui préside à l'action politique d'Emmanuel Macron, qui veut toucher aux indemnités chômage, qui est en train de préparer la réforme (...) qui va entraîner (...) une baisse des retraites", la présidente du Rassemblement National (RN, ex-FN) juge que l'exécutif veut "une disparition des complémentaires" et une "sorte de seuil minimum (...) qui sera quasiment égal pour tout le monde".
"On dit aujourd'hui qu'ils iraient même jusqu'à toucher les pensions de réversion au motif que les femmes travaillent de plus en plus souvent", a-t-elle accusé. "On s'attaque aux chômeurs, aux handicapés, à ceux qui sont dans les logements sociaux, aux étudiants avec les APL, et puis maintenant on va s'attaquer aux veuves ? Aux orphelins ?", a-t-elle lancé, pointant du doigt une "vision ultralibérale (...) objectivement dégoutante".
Pour la députée du Pas-de-Calais, "il y a des milliards mal utilisés" en France, "dans la prise en charge de l'immigration clandestine" comme dans les contributions à l'Union européenne.
"Est-ce qu'on peut regarder qu'on a craqué 7 milliards dans l'éolien alors que l'on sait que c'est moche, (...) inutile, que c'est une pollution visuelle", a-t-elle également affirmé.
Emmanuel Macron "fait, comme tous les ultralibéraux, porter la responsabilité de la pauvreté, du chômage, sur les chômeurs et les pauvres", a dénoncé Mme Le Pen.
L'ex-candidate à la présidentielle était invitée à commenter les propos du chef de l'Etat qui, dans une vidéo relayée sur son propre compte Twitter mardi, a estimé que dans "tout le système social on met trop de pognon, on déresponsabilise, on est dans le curatif".
"Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir. Par l'éducation...", a poursuivi le président de la République.
"Pas un seul des responsables politiques n'envisage que ça puisse être sa propre responsabilité, la situation de pauvreté et de chômage dans notre pays. Les aides sociales sont la conséquence des erreurs politiques et économiques qui ont été commises", a rétorqué Marine Le Pen.