Au fil de ses meetings, Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, fustige aussi bien "le système" que ses supposées "marionnettes",...
Marine Le Pen s’en prend au « système » avec des tonalités « complotistes »
Au fil de ses meetings, Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, fustige aussi bien "le système" que ses supposées "marionnettes",...
Par Guillaume DAUDIN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Au fil de ses meetings, Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, fustige aussi bien "le système" que ses supposées "marionnettes", Emmanuel Macron et François Fillon, dans des discours aux accents complotistes.
En réunion publique samedi à Châteauroux, la candidate frontiste s'en est prise au "système", mot répété 29 fois, et a vitupéré contre les "puissances", les "influences", les "banques", les "multinationales", le "projet funeste" ou "sombre", "les lobbies", les "féodalités", la "technostructure supranationale", les faits "cachés", le "projet mondialiste", les "tireurs de ficelles à Wall Street ou à Bruxelles".
Comme vecteurs de cette grande menace, la patronne du FN désigne Emmanuel Macron et François Fillon, ses principaux adversaires qui la battraient lors d'un éventuel second tour d'après les sondages.
Marine Le Pen le 11 mars 2017 en meeting électoral à Déols
AFP/Archives
Ils seraient des "marionnettes" ou des "pantins" entre "les mains" de ce "système", ou "sous influence" de ces "intérêts privés", "tout juste bons à (en) réciter la leçon" avec seule une "différence de degrés" entre eux.
A 40 jours du premier tour, Marine Le Pen ne délivre plus un discours sans cibler ces "coups tordus".
Bernard Monot le 15 mai 2014 à Vineuil
AFP/Archives
Plus rare, Marine Le Pen a aussi attaqué à Châteauroux les dîners du Siècle, "oligarchie politique, culturelle, économique qui se réunit une fois par an pour décider de l'avenir de notre pays en toute discrétion".
Ses soutiens ne sont pas en reste, relayant à l'occasion des thématiques conspirationnistes, comme le député FN Gilbert Collard avec la "Commission Trilatérale" ou l'économiste FN Bernard Monot faisant de François Fillon "un agent du Bilderberg", cet aréopage international de dirigeants politiques et de grands patrons.
Pour la dirigeante du FN, institutions et médias oeuvrent contre les "intérêts" du "peuple" et contre ceux de... Marine Le Pen, notamment sur le plan judiciaire, au moment où elle et son parti sont visés dans plusieurs affaires judiciaires.
Marine Le Pen fait un discours à Déols le 11 mars 2017
AFP/Archives
Pour l'historienne Valérie Igounet, Marine Le Pen "se défait de certaines limites généralement respectées jusqu’à présent" pour "réactiver un langage inhérent à l’extrême droite : la théorie du complot. Elle devient la +victime+ d’un complot (...) politique, médiatique et judiciaire", expliquait-elle fin février au Monde.
Pour l'historien Nicolas Lebourg aussi, ces mots relèvent du "complotisme". La patronne du FN met ainsi "en scène son duel de second tour avec Macron et transforme un actuel sondage en prophétie du jugement dernier. C'est Jeanne d'Arc face au dragon du mondialisme" sourit-il, interrogé par l'AFP.
- 'Brouillage des signes' -
Marine Le Pen se défend pourtant de toute vision complotiste, une accusation qu'elle a pu réserver aux tenants de la théorie du "Grand remplacement", nombreux parmi ses soutiens, selon laquelle les Français blancs et catholiques seraient en train d'être "remplacés" par des populations d'Afrique et musulmanes.
Dans son livre-programme pour 2012, "Pour que vive la France", elle écrivait aussi "il n’est nul besoin de croire à un complot organisé, ou à des sociétés secrètes" pour se rendre compte de "la constitution à l’échelle mondiale d’une hyper-classe".
Cette thématique d'un "système" machiavélique, Marine Le Pen la partage en 2017 avec nombre de ses concurrents, au premier rang desquels François Fillon.
Réunion électorale du FN à Déols le 11 mars 2017
AFP/Archives
Depuis qu'il est sous les projecteurs de la justice, il se présente comme le "rebelle que le système n'arrêtera pas", notamment dans sa volonté de "redressement national" de la France. "La dénonciation d'un prétendu complot" est une "impasse", l'a tancé Alain Juppé.
Le "système" est aussi présent dans le discours d'autres candidats, avec des modalités différentes : Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) veut "l'abattre", Benoît Hamon (PS) lutte contre ses "créatures", Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) le juge "fou"...
Preuve finale s'il en est du "brouillage des signes" généralisé, selon le mot de Nicolas Lebourg, Emmanuel Macron, accusé par tous ses adversaires d'en être la créature centrale, s'en est lui-même pris... au "Système".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.