Marine Le Pen s'est "félicité" lundi de l'interpellation ce week-end de dix personnes gravitant dans l'ultradroite radicale, soupçonnées de projeter des actions violentes contre des musulmans.
"Tout attentat terroriste contre des personnes est évidemment à combattre avec la fermeté la plus totale. Une chose qui est rassurante c'est que les services de renseignement sont très introduits dans ces milieux extrémistes, et par conséquent on ne peut que se féliciter qu'il ait été mis fin à ce danger, à ce risque", a déclaré sur franceinfo la présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national (RN, ex-FN).
"J'ai une aversion absolument totale contre le terrorisme. Je suis une des seules responsables politiques françaises à en avoir été victime", a ajouté la députée du Pas-de-Calais, en rappelant le dynamitage de l'appartement de ses parents à Paris en novembre 1976 où elle se trouvait, âgée alors de 8 ans.
La responsable politique a mis en garde contre tout "lien" qui pourrait être établi entre les personnes interpellées dans la nuit de samedi à dimanche et les militants identitaires ou son parti.
"Les militants identitaires ne font pas partie du RN et ils peuvent le rejoindre, ça été le cas par exemple de M. (Philippe) Vardon. Mais ils n'ont jamais commis d'acte de violence, ni aucun acte qui, de près ou de loin, puisse être analysé comme ressemblant à ce dont nous venons de parler", a affirmé Mme Le Pen.
Sur SudRadio, l'eurodéputé Nicolas Bay, membre du bureau exécutif du RN, a "condamné sans ambiguïté" les projets présumés des militants interpellés.
"Nous avons toujours d'ailleurs condamné toute utilisation de la violence. Pour nous, le combat contre l'islamisme est un combat central, et c'est un combat que nous menons sur le terrain politique", a-t-il précisé.
Le député du Nord Sébastien Chenu a souhaité sur RMC qu'il ne soit pas fait "d'amalgame" entre ces militants et le RN. "Les gens qui contreviennent à la loi doivent être sanctionnés".
Les suspects, arrêtés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en Corse, en région parisienne, dans la Vienne et en Charente-Maritime, gravitaient autour d'un mystérieux groupuscule lié à l'ultradroite baptisé "AFO" (Action des Forces Opérationnelles), a précisé une source à l'AFP.
Selon TF1-LCI qui a révélé le coup de filet, ils ciblaient notamment des imams radicaux, des détenus islamistes sortant de prison mais aussi des femmes voilées, choisies au hasard dans la rue.