Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026, dans l’affaire des assistants parlementaires du FN
Crédit : FRANCOIS GREUEZ / SIPA / 2509071456

Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026, dans l’affaire des assistants parlementaires du FN

Le procès en appel de l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026. Le calendrier de la cour d’appel de Paris a été annoncé ce 8 septembre.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen est désormais fixée sur son calendrier judiciaire. Le procès en appel de l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national (FN) se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026, c’est-à-dire plus d’un an avant la présidentielle de 2027. C’est le calendrier qui a été déterminé lundi lors d’une audience à la cour d’appel de Paris.

Le Rassemblement national (ex-FN), sa patronne Marine Le Pen ainsi que onze autres personnes, soit la moitié des condamnés en première instance, seront rejugés pour détournement de fonds publics, accusés d’avoir mis en place un « système » entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen. Le préjudice est évalué au final à 3,2 millions d’euros.

Une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate

Cette nouvelle échéance est cruciale pour la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale. Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamnée à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate, ce qui la rend pour le moment inéligible pour l’élection présidentielle de 2027.

Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d’appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d’être en mesure de rendre son arrêt à l’été 2026.

Recours pour revenir sur le caractère immédiat de son inéligibilité

Au-delà de l’élection présidentielle, Marine Le Pen ne pourrait théoriquement pas se présenter en cas de dissolution de l’Assemblée nationale (relire notre article). Elle entend multiplier les recours pour tenter de faire déclarer inconstitutionnel le caractère immédiat de son inéligibilité. En juillet, elle a formulé deux requêtes distinctes au Conseil d’Etat. Elle a notamment déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), estimant que son inéligibilité immédiate est notamment contraire à « la liberté de candidature » et « la liberté des électeurs », selon elle protégées par le texte fondamental.

Lors de l’audience devant le tribunal administratif de Lille, une première QPC a été rejetée, les magistrats ayant relevé que les articles de loi qui ont permis sa condamnation à l’inéligibilité immédiate ont déjà été reconnus conformes à la Constitution par le Conseil constitutionnel dans de précédentes décisions.

Partager cet article

Dans la même thématique

Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026, dans l’affaire des assistants parlementaires du FN
3min

Politique

Crise agricole : « Nous essayons de réduire le délai entre la vaccination et l’exportation », assure le ministre du Commerce extérieur, Nicolas Forissier

Vaccination massive et plan de sauvegarde renforcé dans le cadre du Mercosur, le gouvernement s’active pour tenter d'apaiser la crise agricole qui dure. Mais le mouvement ne semble pas faiblir et les mobilisations doivent se poursuivre dans la journée. Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Nicolas Forissier, juge normal que la règlement de la crise prenne du temps. Il se félicite que la France ait imposé sa clause de sauvegarde dans l’accord du Mercosur.

Le

Marine Le Pen sera jugée en appel du 13 janvier au 12 février 2026, dans l’affaire des assistants parlementaires du FN
5min

Politique

Mercosur : le Sénat appelle l'exécutif à saisir la Cour de justice de l’Union européenne

Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.

Le

French President Emmanuel Macron Meets Readers in Marseille to Discuss Democracy and Social Media
5min

Politique

Narcotrafic et plan « Marseille en grand » : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron dans la cité phocéenne

Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».

Le