Marine Le Pen a obtenu 33,9% des voix au second tour de l’élection présidentielle. Même si elle échoue à une marche de l’Elysée, elle réalise un score record pour le Front national. Retour sur son ascension électorale depuis 20 ans.
Marine Le Pen, une défaite mais une ascension électorale
Marine Le Pen a obtenu 33,9% des voix au second tour de l’élection présidentielle. Même si elle échoue à une marche de l’Elysée, elle réalise un score record pour le Front national. Retour sur son ascension électorale depuis 20 ans.
Près de 11 millions de voix. Marine Le Pen a réalisé un score record pour le Front national dans une élection présidentielle. Avec 33,9% des voix, elle fait mieux que Jean-Marie Le Pen en 2002, qui avait recueilli près de 5,5 millions de voix, soit 17,7% des suffrages, au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac.
La présidente du Front national, qui aussi est conseillère régionale des Hauts-de-France et députée européenne, effectue un pas supplémentaire dans une ascension électorale commencée dans les années 2000. Elle incarne aussi l’implantation de son parti, ces cinq dernières années, aux différents échelons du pouvoir : une dizaine de mairies FN et 1180 conseillers municipaux élus en 2014, 62 conseillers départementaux et 358 conseillers régionaux élus en 2015, 24 députés européens, 2 députés et 2 sénateurs.
Législatives 1993 : première campagne et crise d’appendicite
Marine Le Pen récolte les fruits d’un travail de transformation du parti et d’une longue expérience des élections. En 1993, à 24 ans, elle est investie aux élections législatives dans le XVIIe arrondissement de Paris pour détrôner Bernard Pons, député classé à droite du RPR et baron local. La jeune avocate au barreau de Paris obtient 11% des voix après une campagne difficile et une crise d’appendicite qui la cloue au lit pendant une semaine.
La conquête du Nord
Marine Le Pen décroche sa première victoire en 1998 aux élections régionales. Elle est élue conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, sur la liste de Carl Lang, proche de Jean-Marie Le Pen, et désormais président du parti nationaliste Le Parti de la France. Marine Le Pen a alors du mal à cacher son parachutage dans cette région et partage ses activités entre Paris et Lille.
En 1998, le Front national obtient 18 sièges au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Marine Le Pen y travaille avec Steeve Briois, l’actuel président en intérim du Front national, qui était également conseiller régional à l’époque. Le Nord-Pas-de-Calais, touché par la crise industrielle et la fin de l’activité minière, présente un fort potentiel pour le Front national afin de détrôner les partis de gouvernement.
En 2002, elle choisit Lens et le Pas-de-Calais pour se présenter aux élections législatives, et accède au second tour du scrutin face au candidat socialiste Jean-Claude Bois. Elle ne récolte que 32% des voix.
Le Front national n’a pas réussi à capitaliser sur la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle mais Marine Le Pen en a profité pour se révéler au grand public, lors de joutes sur les plateaux de télévision, notamment face à Jean-Luc Mélenchon, alors au Parti socialiste.
Le cheval de Troie de l’Union européenne
Marine Le Pen choisit l’Europe pour se relancer politiquement. Elle est élue députée européenne en 2004 et siège au Parlement européen avec son père et Bruno Gollnisch. En 2005, elle fait une campagne active pour le “non” au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen. Réélue deux fois, Marine Le Pen n’a jamais quitté le Parlement européen depuis 2004. Aux élections européennes, le Front national est passé de 6% en 2009 à 25% en 2014.
Dédiaboliser et prendre le parti
Marine Le Pen fait un constat après la défaite de son père en 2002 : “notre plafond de verre, c’est la diabolisation” (Dans l’enfer de Montretout d’Olivier Beaumont). En 2005, elle prend la tête de l’association Génération Le Pen afin de dédiaboliser le Front national. En décembre 2006, l’une des affiches du Front national met en scène une jeune femme métisse le pouce vers le bas en guise de critique de la droite et la gauche. La fille de Jean-Marie Le Pen estimait que cette affiche allait moderniser l’image de la formation politique. Un choix mal reçu à l’intérieur du parti.
Marine Le Pen est élue présidente du Front National en 2011 au congrès de Tours et succède à son père. Elle écarte tous les cadres encombrants qui entouraient son père : militants antisémites, nostalgiques de l’Algérie française, de la Collaboration. En 2015, Jean-Marie Le Pen est exclu du Front National pour avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz, selon lui des “détails de l’Histoire” de la Seconde guerre mondiale.
2012 : une première présidentielle et une 3e place
En 2012, le logo du Front National n’est pas présent sur l’affiche de campagne de Marine Le Pen, pour sa première candidature à la présidentielle. La présidente du parti réalise alors le meilleur score jamais obtenu par le parti à cette élection.
Une bataille aux législatives face à Jean-Luc Mélenchon
Le candidat du Front de Gauche décide de défier Marine Le Pen aux législatives sur ses terres électorales, à Hénin-Beaumont. La candidate frontiste arrive en tête au premier tour mais échoue d’un rien au second tour contre le candidat socialiste Philippe Kemel. Le Rassemblement bleu marine, mouvement composé du FN et d’autres micro partis satellites, fait entrer deux députés à l’Assemblée nationale, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen.
Prochain objectif : un groupe à l'Assemblée
Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres (g) et Marine Le Pen, au QG du FN à Paris, le 29 avril 2017
AFP/Archives
Grâce à son alliance avec les souverainistes du parti Debout La France, présidé par Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen mise sur les élections législatives en juin prochain pour créer un groupe à l’Assemblée nationale et faire du Front national, une force d’opposition au nouveau président Emmanuel Macron.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.
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