Marine Le Pen veut « démonter les éoliennes arrivées à la fin de leur durée de vie », affirme Sébastien Chenu
Invité de notre matinale, Sébastien Chenu est revenu sur le programme écologique de Marine Le Pen. Le porte-parole du Rassemblement national a précisé la mesure de sa candidate sur les éoliennes et a expliqué qu’il faudrait « regarder » le calendrier d’application de l’accord de Paris.

Marine Le Pen veut « démonter les éoliennes arrivées à la fin de leur durée de vie », affirme Sébastien Chenu

Invité de notre matinale, Sébastien Chenu est revenu sur le programme écologique de Marine Le Pen. Le porte-parole du Rassemblement national a précisé la mesure de sa candidate sur les éoliennes et a expliqué qu’il faudrait « regarder » le calendrier d’application de l’accord de Paris.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Attaquée sur son programme écologique par Emmanuel Macron qui l’a qualifiée de « climatosceptique », Marine Le Pen s’est retrouvée embarrassée par sa proposition de démantèlement des éoliennes, qu’elle a portée tout au long de la campagne. « Je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron hystérise le débat », tente d’abord de tempérer Sébastien Chenu (RN), avant de réitérer la réticence du Rassemblement national face aux énergies renouvelables, et notamment l’éolien : « On souhaite arrêter tout subventionnement à l’éolien, qui est une énergie intermittente et chère. C’est très destructeur de paysages, d’emplois et c’est très laid. C’est le visage de la France qui change. »

« Emmanuel Macron a une logique ultralibérale, nous avons une logique localiste, s’appuyant sur l’économie circulaire »

La candidate du Rassemblement national n’a donc pas complètement abandonné l’idée de démantèlement des éoliennes, mais dans cette campagne de second tour, ses soutiens développent une sorte de proposition intermédiaire, qui fait peser le coût du démantèlement aux entreprises : « Pour les éoliennes qui existent déjà, nous demandons aux entreprises qui les ont installées de les démonter à la fin de leur durée de vie, qui est d’une dizaine d’années. On ne peut pas laisser ce coût à des petites communes qui les ont sur leur terrain. » Au niveau énergétique, Sébastien Chenu préfère miser sur le nucléaire, que « le GIEC ne condamne pas », ainsi que sur l’hydrogène, insuffisamment soutenu par Emmanuel Macron d’après lui.

Le porte-parole du Rassemblement national insiste d’ailleurs sur le bilan du Président sortant, « condamné pour inaction climatique », en matière écologique : « Emmanuel Macron a un bilan, il a une logique libérale, qui amène du changement climatique. Il rejette la faute sur les autres, mais son bilan ne parle pas pour lui, ce n’est pas la peine d’insulter les autres. » Finalement, Sébastien Chenu tente de défendre que deux visions de l’écologie s’affrontent dans ce second tour : « Emmanuel Macron a une logique ultralibérale, nous avons une logique localiste, s’appuyant sur l’économie circulaire. »

Mais cette logique « localiste » du RN est-elle compatible avec le respect de l’accord de Paris ? « On reste dans l’accord de Paris », affirme le porte-parole du Rassemblement national, qui entend tout de même « regarder si le calendrier est respectable en tout point » : « Pourquoi s’enfermer dans un calendrier s’il n’est pas tenable, alors qu’il y a une crise économique et de pouvoir d’achat très importante qui frappe à la porte. On peut peut-être en changer le cadencement. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Clairefontaine: Celebration of French Training Model’s 50 Years
8min

Politique

A Lyon, avec le soutien Laurent Wauquiez, Jean-Michel Aulas marque-t-il vraiment des points ?

L’ancien président de l’Olympique Lyonnais, quasi-candidat aux municipales à Lyon, reçoit le soutien des LR, avec Laurent Wauquiez. « La candidature Aulas est en train de marquer des points », selon le sénateur LR Etienne Blanc. « Il faudra qu’il muscle un peu son jeu, il n’est pas au niveau », raille le sénateur des Ecologistes, Thomas Dossus.

Le

SIPA_01222969_000002
8min

Politique

Vote de confiance : quel est le bilan de François Bayrou à Matignon ?

Malgré la surexposition médiatique de ces derniers jours où François Bayrou a tant bien que mal défendu son budget et son choix surprenant de demander en amont aux députés un vote de confiance, le sort du Premier ministre semble scellé. Ses dix mois à Matignon ont été marqués par une propension à s’appuyer sur des propositions de loi, de longues conférences de presse sur le danger de la dette publique, l’échec d’une amélioration de la réforme des retraites et la polémique Bétharram.

Le

Durain ok
2min

Politique

Le sénateur PS Jérôme Durain élu à la tête de la région Bourgogne-Franche-Comté

Le sénateur de Saône-et-Loire, qui s’est récemment illustré en tant que président de la commission d’enquête du Sénat sur le narcotrafic, a été élu à la tête de la région, succédant à Marie-Guite Dufay. Elu sénateur en 2014, il va devoir lâcher son mandat de parlementaire en raison du non-cumul des mandats.

Le