Marine Le Pen, nouvelle députée FN du Pas-de-Calais, a plaidé mercredi pour des groupes parlementaires constituables dès 10 députés au lieu de 15 actuellement, ce qui "permettrait à tous les Français d'avoir des députés dans un groupe qui les représente".
Si la majorité est "cohérente et logique avec elle-même, si elle considère que tous les Français doivent être représentés, pourquoi ne pas abaisser le nombre de parlementaires nécessaires pour faire un groupe à 10 plutôt qu'à 15?", a demandé Marine Le Pen sur BFMTV - RMC.
"Ca permettrait à tous les Français d'avoir des députés dans un groupe qui les représente et qui peut travailler de manière équitable", a estimé la patronne du FN.
Son parti compte huit députés à l'Assemblée nationale, où siègent aussi Nicolas Dupont-Aignan, député Debout la France de l'Essonne avec qui elle avait formé une éphémère alliance entre les deux tours de la présidentielle, et Jacques Bompard, député Ligue du Sud du Vaucluse, aux relations tumultueuses avec le FN dont il est un ancien dirigeant.
Auparavant, Mme Le Pen avait assuré que "le premier acte de rétablissement de la confiance dans la vie publique, c'est la proportionnelle (qui est) le seul moyen de faire baisser l'abstention considérable aux législatives, qui fait que l'Assemblée nationale y perd en termes de légitimité".
"Le Premier ministre s'est engagé - il n'est pas le premier, cette promesse a été faite je crois à chaque quinquennat - à une dose de proportionnelle. Dans leur esprit, c'est 10%, mais honnêtement ce sont des miettes", juge la dirigeante d'extrême droite.
"Pourquoi ne pas mettre en oeuvre la proportionnelle intégrale, quitte à mettre une prime à la liste arrivée en tête pour permettre d'avoir une forme de stabilité à l'Assemblée nationale ?", a-t-elle interrogé, reprenant là une proposition formulée pendant la présidentielle.