Marion Maréchal-Le Pen ne revient pas en politique mais veut lancer une « académie de sciences politiques »
L'ex-députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen "ne revient pas en politique" moins d'un an après l'avoir quittée, a assuré...

Marion Maréchal-Le Pen ne revient pas en politique mais veut lancer une « académie de sciences politiques »

L'ex-députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen "ne revient pas en politique" moins d'un an après l'avoir quittée, a assuré...
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L'ex-députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen "ne revient pas en politique" moins d'un an après l'avoir quittée, a assuré mercredi un porte-parole du Front national, Sébastien Chenu, alors que la jeune femme a indiqué participer à "la création d'une académie de sciences politiques", dans une tribune dans Valeurs actuelles à paraître jeudi.

"J'ai décidé de m'associer à la création d'une académie de sciences politiques, à côté d'autres activités professionnelles. L'école que j'accompagne est libre et indépendante. Il ne s'agit pas d'un projet partisan", explique dans l'hebdomadaire la nièce de la présidente du Front national, en défendant son projet de tout rattachement à un parti politique, et en soulignant qu'il "ne sert aucun d’eux".

"En revanche, il est bien un projet politique. Nous souhaitons être le terreau dans lequel tous les courants de la droite pourront se retrouver et s'épanouir", poursuit-elle, en appelant à "davantage œuvrer en parallèle (de la politique électorale), sans négliger aucune strate de la société".

Selon Sébastien Chenu, Mme Maréchal-Le Pen a par ailleurs appelé sa tante et présidente du FN, Marine Le Pen, "pour justement qu'il n'y ait pas d'ambiguïté", et lui a dit: "je ne reviens pas en politique".

"Marion a eu la délicatesse de prévenir Marine Le Pen de tout cela et de lui dire précisément qu'elle ne souhaitait pas que son initiative personnelle et d'ordre professionnel soit vue comme un retour en politique", a précisé le porte-parole lors d'un point-presse à l'Assemblée nationale.

- "Droite enracinée" -

Dans sa tribune, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen pose comme "vocation" de son projet de "détecter et former les dirigeants de demain", "ceux qui auront le courage, l'intelligence, le discernement et les compétences pour agir efficacement dans la société et au service de la société", en proposant des formations "du magistère à la formation continue, ainsi que des universités d’été".

"Nous donnerons des armes intellectuelles, culturelles, juridiques, techniques et médiatiques à nos jeunes afin qu'ils soient les plus performants possible dans l'entreprise comme dans l'arène politique", promet-elle encore, en fixant comme objectif "qu'à l'issue de leur formation nos étudiants soient en mesure d'analyser, d'agir et d'influencer dans la société à travers la politique ou l'entreprise".

L'ancienne plus jeune députée de l'Assemblée nationale lors de la législature 2012-2017, aujourd'hui âgée de 28 ans, "constate" en outre "que la droite enracinée et entrepreneuriale a encore du chemin à faire pour peser concrètement dans les affaires de la cité" et convoque le philosophie italien marxiste Antonio Gramsci en appelant à "appliquer ses leçons", notamment sur sa théorie de la bataille de l'hégémonie culturelle en préalable de la victoire politique.

"Je suis convaincue que notre famille de pensée doit investir davantage le champ de la métapolitique", affirme l'ancienne parlementaire, qui doit par ailleurs intervenir jeudi aux Etats-Unis lors de la Conservative Political Action Conference (CPAC), un rendez-vous annuel des conservateurs américains.

Pour le porte-parole du FN, Marion Maréchal-Le Pen "reste attachée à notre famille politique, elle reste liée à notre famille politique, à cette fidélité, (...) au mouvement qui l'a fait élire et qu'elle a elle-même contribué à faire grandir".

"Mais elle ne souhaite pas aujourd'hui refaire de politique. Peut-être qu'un jour elle le souhaiterait, peut-être, la vie est longue, mais clairement, aujourd'hui, ce n'est pas son but", a-t-il encore souligné.

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