Le sénateur LR Bruno Gilles, l'un des deux candidats déclarés à droite pour la mairie de Marseille, a dit vendredi vouloir "s'inspirer" de la mémoire l'ancien président Jacques Chirac, qui lui a appris à "ne jamais abandonner".
Distribution de pommes, rappel de la "remontada" de 1995 face à Balladur, récit de son travail auprès de l'ancien président dans les Bouches-du-Rhône : Bruno Gilles, qui doit faire face à la concurrence de la présidente LR du département et de la métropole Martine Vassal, a rendu hommage et multiplié les clins d'oeil à l'ancien président, décédé jeudi, lors d'une réunion publique.
"Chirac n'abandonnait jamais (...) Quand on est déterminé, rien ne peut vous arrêter. C'est l'une des plus grandes leçons que je retiens de lui", a martelé le candidat, déclaré depuis un an.
Ancien maire de secteur et pilier de la droite marseillaise, M. Gilles a répondu aux attaques de sa rivale qui a reçu depuis l'annonce de sa candidature début septembre l'appui du maire sortant Jean-Claude Gaudin et d'une bonne partie de sa majorité.
Mme Vassal lui reproche d'avoir choisi un mandat national, au Sénat, plutôt que l'exécutif municipal ? Accusation "totalement déplacée et hors-sol", rétorque-t-il : "Jean-Claude Gaudin l'a toujours dit, il faut connaître le national pour prétendre diriger une ville comme Marseille". "Bien peu ont eu à faire ce choix", a-t-il rétorqué.
Face à sa concurrente qui ambitionne de cumuler la présidence de la métropole Aix-Marseille et la mairie située sur le Vieux-Port, M. Gilles promet d'être "maire à plein temps" : "Chacun a déjà tant à faire dans les responsabilités qu'il exerce déjà".
Le président LR de la région Paca Renaud Muselier, qui se présente aussi comme un "bébé Chirac", était présent aux côtés de Bruno Gilles, proposant que ce dernier "puisse bâtir un front marseillo-compatible". En marge du meeting, M. Muselier a expliqué vouloir délivrer un message "d'union et de respect" pour que Les Républicains conservent la plus grande ville de France qu'ils dirigent: "Il faut que (les deux candidats de droite) se parlent", plaide-t-il.
Outre ces deux candidats, le sénateur RN Stéphane Ravier est déjà en campagne à Marseille. Le reste du paysage est toujours flou, à moins de six mois du premier tour : ni LREM, ni les partis de gauche n'ont présenté de programme ou de candidat.