La maire PS de Lille Martine Aubry, candidate à sa succession aux municipales de mars 2020, a dénoncé dimanche la "brutalité" des réformes du gouvernement, estimant qu'elles touchent au "pacte social qui lie les Français".
"La réforme des retraites est très représentative de ce que font le président de la République et le gouvernement actuellement", a déclaré Mme Aubry dans l'émission "Dimanche en politique", diffusée sur France 3 Nord/Pas-de-Calais et France Bleu Nord.
"Il y a une brutalité dans cette idée +je réforme, je réforme, je réforme+: on touche actuellement à tout ce qui est le pacte social qui lie les Français, dans cette période où tout angoisse", a-t-elle jugé.
L'ancienne ministre du Travail, qui a annoncé fin novembre sa candidature à un quatrième mandat, a toutefois assuré ne pas se présenter à Lille "pour combattre Emmanuel Macron". "Mon sujet, ce n'est pas Emmanuel Macron mais Lille et les Lillois et la capacité que nous aurons de trouver des solutions, d'échanger et de pouvoir porter un autre projet pour notre pays", a-t-elle déclaré.
"J'essaye d'avoir de la constance. Ca ne veut pas dire être droit dans ses bottes et qu'on ne change pas -on écoute, on entend- mais de la constance sur mes valeurs", a encore déclaré Mme Aubry, estimant qu'aujourd'hui, "il faut vraiment tenir le cap dans un moment très difficile où tout le monde change de position".
Interrogée sur les raisons de son choix de se porter candidate, Mme Aubry, à la tête de la ville depuis 2001, a assuré n'avoir "jamais fait dans (sa) vie quelque chose par simple devoir" . "Si je pars, c'est avec de l'énergie et de l'enthousiasme", a-t-elle assuré.